Renaissance catholique a effectué une lecture critique du programme du FN. Cette critique rejoint celles de Frédéric Pichon, Jean-Yves La Gallou, Julien Rochedy… Extraits :
"[…] Par delà les déclarations médiatiques la méthode la plus sûre pour connaître le projet politique du Front national est de travailler sur le programme, élaboré à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012, tel qu’il est disponible à ce jour sur le site officiel du FN. Il sera également précieux de comparer ce programme à celui qui existait depuis 1993 sous le titre : 300 mesures pour la Renaissance de la France.
Les points positifs
Sans surprise les points positifs majeurs de ce programme ont trait à la volonté de recouvrer une véritable indépendance nationale et de réinstaurer un état fort. Citons quelques mesures de bon sens : sortie du commandement intégré de l’OTAN, caractère crucial d’une puissante flotte de guerre, expulsion de tous les clandestins, remise en cause des accords de Schengen, recentrage de l’État sur ses fonctions régaliennes, suppression de l’AME (Aide Médicale d’État) et du regroupement familial, diminution drastique de l’immigration légale, prédominance de la loi française sur les traités européens, création d’un revenu parental « dès que les finances le permettront » d’un montant égal à 80% du SMIC, baisse à 14 ans de l’âge de l’apprentissage…
La sortie de l’Euro est également une mesure emblématique dont, bien franchement, je ne sais pas si elle est encore possible dans un pays dont l’endettement est égal au PIB annuel alors que la moitié de la capitalisation de la bourse de Paris est détenue par des fonds étrangers.
Enfin chacun se réjouira de l’annonce du refus du mariage homosexuel.
Les propositions surprenantes
De très nombreux observateurs en ont fait la remarque : sous l’influence, semble-t-il, de Florian Philippot, énarque, fils d’enseignants et gaulliste revendiqué le nouveau programme du Front national fait la part belle à l’État.
L’ENM sera supprimée mais pas l’ENA qui accueillera des « fonctionnaires patriotes », les « services publics » seront sanctuarisés, La Poste redeviendra un établissement public de l’État, la distribution de l’eau sera municipalisée.
C’est cependant à propos de l’école que sont observées les propositions les plus surprenantes. « L’école est un service organique de la République » affirme le programme insistant sur la « préparation à la citoyenneté », et l’ « école de la République ». Il n’y a aucune remise en cause du fonctionnement du Ministère de l’Éducation nationale. Il n’est fait aucune mention d’une possible autonomie accordée aux directeurs d’école ni de la cogestion de l’enseignement par le tandem ministère-syndicats. L’enseignement sous contrat, bien qu’il représente 20% des effectifs scolaires, n’est pas cité ni a fortiori l’enseignement hors contrat. La seule mention des parents se trouve dans une injonction les appelant à apprendre le français en rappelant que : « Le parent d’élève n’est pas le client du professeur. » On pourra enfin s’étonner du regret affiché qu’il n’y ait pas plus d’enfants de moins de 3 ans en maternelle !!!
Économiquement ce programme est marqué par une pression fiscale accrue. De nouveaux impôts seront instaurés sur les entreprises délocalisées, un taux d’IS (Impôt sur les Sociétés) unique à 34% sera établi, les « valeurs foncières surannées » seront revues ce qui entraînera mécaniquement une hausse des impôts locaux, la TVA sera majorée pour les produits de luxe, une « surtaxe des superprofits des grands groupes pétroliers et gaziers » sera mise en place, une taxation complémentaire des revenus du capital financera les retraites, etc.
Plus surprenant : « Les prix de certains produits alimentaires de première nécessité (lait, pain, beurre, farine…) feront l’objet d’un encadrement légal » et l’échelle mobile des salaires sera rétablie.
Enfin l’âge légal de la retraite sera ramené à 60 ans, le système de retraite par répartition étant maintenu. Les salaires jusqu’à 1,4 fois le SMIC seront augmentés de 200€. […]
Dans l’introduction au programme de 1993 du Front national le mot de civilisation était employé onze fois en neuf pages. Cette civilisation, ancrée dans notre tradition, mettait au premier plan la défense de la famille et de la vie, la liberté d’entreprendre et pour les parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions, une volonté de réduire le rôle d’un État omni présent mais incapable d’assumer ses fonctions régaliennes.
Concrètement la valorisation de la famille et de la vie passait par :
- la création d’un revenu parental égal au SMIC
- la valorisation légale du mariage
- le vote familial, c’est-à-dire qu’à l’occasion des élections, dans une famille le père aurait disposé des voix de ses garçons mineurs et la mère de celle de ses filles également mineures
- le déremboursement de l’avortement
- la facilitation de l’adoption pré natale
- la protection des enfants contre la pornographie
- l’institution du chèque scolaire, permettant à chaque famille de financer la scolarisation de ses enfants dans l’école de son choix
- la suspension des droits de succession dans la famille afin de permettre la transmission des patrimoines
- la suppression progressive de l’IRPP
Aucune de ces mesures, sauf la facilitation de l’adoption prénatale, n’a été retenue dans le nouveau programme. Il s’agit, bien sûr, d’un choix volontaire mené parce que les temps auraient changé. Certes depuis 1993 les temps ont changé. Ce qui n’a pas changé ce sont les attaques constantes contre le modèle familial traditionnel (un père, une mère et leurs enfants communs) dont, semble-t-il, peu de dirigeants du Front national semblent être les adeptes à défaut d’être les théoriciens. Or tout dans la société repose sur la famille : la transmission de la vie qui assure la pérennité de la société, soutient la consommation et finance les retraites, l’éducation qui transmet les valeurs d’une civilisation, réduit les besoins d’aides sociales et de…police, les véritables solidarités qui s’exercent d’abord entre personnes ayant des liens de sang, des valeurs ou des intérêts communs. Sans remise en cause radicale des paradigmes actuels on ne voit pas ce qui justifierait l’affirmation optimiste selon laquelle : « Notre déséquilibre démographique est provisoire. »
En ne prenant pas position sur ces questions de civilisation ce programme semble porteur de deux difficultés. D’abord il réduit la crise que vit notre pays à des notions matérialistes de chômage, de pouvoir d’achat, de niveau de vie ce qui est une erreur. Ensuite il rend peu crédible la cohérence d’un gouvernement partagé entre laïcards frénétiques et catholiques de conviction, militants LGBT et tenants du mariage traditionnel, étatistes et libéraux, etc. […]
A la lecture de ce programme il apparaît clairement qu’il n’est pas un programme de rupture avec la situation présente. Deux bouc-émissaires sont présentés comme responsables de quasiment tous nos maux :
- l’immigration
- le grand patronat et les multi nationales du CAC 40, « ivres d’expansion mondiale ». La finance qu’il s’agit de « mettre au pas ».
René Girard a magistralement démontré que la théorie du bouc émissaire permet à une société de s’exonérer de ses propres fautes et de masquer ses échecs. Hier c’était le Juif, les 200 familles ou les congrégations, aujourd’hui c’est l’immigré et la finance internationale. Interrogé sur les moyens de financer le retour à la retraite à 60 ans, la Sécurité Sociale, les retraites des fonctionnaires, les services publics… Louis Aliot vice-président du Front national répondait le 12 décembre 2014 dans un entretien aux Quatre vérités Hebdo : « Nous pensons qu’il existe d’énormes sources d’économie (coût de l’immigration, de l’Union européenne, de la fraude…) et qu’il n’est pas nécessaire d’abaisser le niveau de protection sociale dans notre pays. » Le fait est qu’il n’y a plus un seul pays d’Europe occidentale dont l’âge de la retraite ne soit pas déjà effectif ou programmé à 65 ans. Par quel miracle échapperions-nous au lot commun ?
Les raisons avancées de la dette publique laissent de même pantois :
- « forte baisse des recettes fiscales avec les cadeaux fiscaux successifs aux entreprises et aux contribuables les plus riches
- interdiction de financer les déficits par la banque centrale
- variation des taux d’intérêt »
S’il est prévu de financer l’augmentation de salaire de 200€ des bas salaires par une taxe de douane sur les produits importés rien ne semble prévu pour le financement, de l’inéluctable augmentation des salaires, au-dessus de ces salaires les plus bas. Qui croira que le petit chef payé 150 € de plus que son collaborateur va accepter de voir celui-ci devenir plus payé que lui ?
Le modèle jacobin est omniprésent. Il est sans cesse question de l’Etat, « fort » et « stratège ». Les récents déboires d’Areva devraient, peut-être, incliner à plus de modestie sur les vertus de l’État stratège cela d’autant plus que peu de dirigeants du Front national semblent pouvoir s’enorgueillir de succès entrepreneuriaux hors du commun.
Concernant l’école il s’agit de se réapproprier « la culture des hussards noirs de la République ». Le programme de 1993 affirmait au contraire : « Nous entendons rendre aux citoyens et d’abord aux familles le droit de choisir l’école qu’ils veulent. Ils sont maîtres de l’éducation et de l’enseignement de leurs enfants. »
Pas une seule fois le mot de subsidiarité n’est employé. Bien au contraire il s’agit de « détruire les féodalités », transférer à l’État les transports régionaux et l’action économique, nationaliser les banques en difficulté, « mieux contrôler » l’enseignement supérieur…
L’individu se retrouve seul face à l’État : « La République ne reconnaît aucune communauté. » Les « valeurs républicaines » sont un leitmotiv récurrent sans qu’elles ne soient jamais définies […]
Dans les trois raisons qui imposent de mettre fin à l’immigration les deux premières sont économiques (moyen du patronat pour agir sur les droits sociaux, coût pour la collectivité), seul la troisième observe qu’il s’agit d’une « source de tension dans la République. »
Concernant la famille il est plus souvent question de politique « nataliste » (pour payer les retraites) que de politique « familiale » pour permettre aux parents d’avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent sans être pénalisés financièrement. « Le pouvoir d’achat constitue la première préoccupation de millions de nos compatriotes. » Est-ce certain ? N’est-ce pas plutôt notre perte d’identité ? Qui aujourd’hui sur la défense du pouvoir d’achat peut rassembler les foules qui défilent contre le mariage pour tous ?
[…] La tonalité générale de ce programme est à mille lieues des 300 mesures pour la renaissance de la France de 1993. Une approche organiciste et incarnée de la société à laissé la place à une conception matérialiste et assistée des relations sociales. […]"
maroussia
Programme très décevant, en premier pour nombre de militants…
laurent
Le FN sous la houlette de la matérialiste Marine et de son équipage Aliot-Philippot, est chaque jour, et toujours un peu plus, en train de montrer son incapacité à se différencier de ses deux adversaires UMP et PS. Mais faut-il s’en étonner qu’ils deviennent laïcards et étatistes, puisque ce trio veut jouer le jeu républicain ? Une renaissance ne peut se faire qu’avec l’esprit pas la chair.
jules
Sur la fiscalité cette analyse est totalement fausse : ce rapport ne rend pas compte de la réalité du projet du FN, et Julien ROCHEDY n’a pas du tout la même analyse que celle-ci, totalement à charge. Il rappelle très bien les éléments d eprogramme existant et à mieux expliquer. Enfin me semble t il à première vue.
http://www.valeursactuelles.com/julien-rochedy-pourquoi-le-fn-ne-parvient-pas-a-tuer-lump-52072
[“ce rapport ne rend pas compte de la réalité du projet du FN”
Apportez un début d’argument plutôt qu’une dénégation d’apparatchik… Examinez le programme de 2012 et celui de 1993, que vous avez sans doute connu.
MJ]
Bernard Mitjavile
On a donné une grande importance aux “dérapages” de JMLP expliquant que ces derniers lui avaient causé la présidentielle mais ce virage étatique et anti-européen a et aura à mon avis des conséquences négatives électorales supérieures au “point de détail” que je n’approuve certes pas (comment approuver ce qui est au minimum une grosse maladresse), et ce dans des circonstances bien plus favorables aux idées du FN que ne l’était la période 1980-2000 bloquant toute union de la droite. Voir http://www.bvoltaire.fr/bernardmitjavile/dediaboliser-ne-suffit-pas,170124
Tout cela est plutôt triste.
Keller
Excellente analyse. Grosse déception quand on lit leur programme…
Primumveritas
« Il a rassasié de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches les mains vides. » Luc 1:53
Un programme économique qui ne reflète pas le slogan « riches, enrichissez-vous ! » ne saurait évidemment plaire à ces messieurs. Et que l’on est loin de la parole du Christ sur la difficulté d’entrer dans le Royaume quand on possède beaucoup de biens ! L’historienne Marion Sigaut a très bien parlé des libéraux et de leurs éternelles lubies chez Anne Brassié. A l’époque, ils firent croire au roi Louis XV que, grâce à leur système (j’allais prononcer le mot honni de « plan »), tout le monde allait s’enrichir sans que personne s’appauvrît. Le prix du blé fut donc « libéralisé », et ce fut une catastrophe pour le peuple, ce qui conduisit à l’épisode de la guerre des Farines en 1775. Quand on fit remarquer à Turgot, le Macron de l’époque, que les petites gens n’arrivaient plus à acheter du pain, il suggéra que les femmes et les enfants travaillassent…
Vous voulez savoir, par un exemple plus proche de nous, donc plus convaincant, quels sont les fruits du libéralisme ? Reportez-vous à l’ère Yeltsine en Russie. Ce fut l’âge d’or du libéralisme, après la longue nuit de l’étatisme soviétique : les riches eurent enfin la chance, disons plutôt la liberté de déployer tous azimuts leurs « talents créatifs ». Le résultat est bien connu : l’effondrement de l’État, la corruption généralisée, la démoralisation complète de la population (qui se mit à diminuer, le taux de mortalité explosant alors que la natalité chutait vertigineusement), l’éclipse politique sur le plan international, le marasme économique complet. Mais le libéralisme est une idéologie comme les autres, elle ne craint donc pas les faits. Et on entonne encor et encor l’hymne aux riches et à la libre entreprise comme panacées.
L’économie n’est nullement ma spécialité, mais je suis suffisamment instruit pour être à mon tour “pantois” de voir nié le rôle de la loi dite « Pompidou » de 1973 dans l’endettement catastrophique de la France. J’en déduis que l’auteur de ce billet voudrait sans doute la maintenir, et donc empêcher la Banque de France de prêter de l’argent à l’État sans intérêt ou à un taux purement symbolique, ce qui entraîne inéluctablement l’obligation pour la France de recourir à des bailleurs de fonds étrangers et de leur verser des intérêts colossaux. Et vous prétendez défendre la souveraineté et l’identité françaises ?
L’invocation de René Girard, un philosophe (plus naturaliste que chrétien) qui considère, un peu à la manière de Hobbes, que la violence explique la condition humaine (Aristote avait soutenu tout le contraire, disant que l’homme est un être fondamentalement sociable : « zôon politikon ») ne manque pas de piquant dans ce qui se veut une analyse économique. Non, Girard n’a pas dit que la société cherche à « s’exonérer de ses propres fautes et à masquer ses échecs » par la désignation d’une victime. Il a démontré (magistralement ?) le contraire : la société se bâtit et conserve son équilibre, son ordre, grâce au sacrifice d’un individu qui, par sa mort, provoque l’apaisement du désir de violence, une sorte de catharsis.
La manière dont sont blanchis de toute responsabilité l’immigration et les grosses entreprises ne relève absolument pas de l’analyse rationnelle, mais du tour de passe-passe verbal, manipulation dont la séduction repose le culte moderne de la victime : comme le FN impute aux clandestins et aux patrons une responsabilité très importante dans la crise, ceux-ci deviennent des “boucs émissaires”. Cette étiquette non seulement empêche toute enquête, mais aussi met en accusation l’accusateur, dès lors soupçonné de l’une des formes multiples de l’abominable haine de l’Autre.
Pourtant, notre libéral donne lui-même dans le travers qu’il dénonce. Demandez-lui, en effet, où se trouve la source noire de “quasiment tous nos maux”, et il vous répondra avec une assurance magnifique, mêlée de pitié paternaliste pour votre naïveté : « Mais, voyons, ce qui nous tue, c’est l’État ! » Donc, quand le libéral désigne un coupable, et un seul, ce n’est pas un bouc émissaire, mais un « vrai responsable ». Et, non, contrairement aux apparences, ce n’est pas faire preuve d’un « simplisme démagogique » que de présenter l’État comme « responsable de quasiment tous nos maux », c’est une vérité scientifique, j’allais dire…d’Évangile !
Ayant lu le livre de Marie-Pauline Deswarte sur la république organique, je trouve qu’il faut avoir un toupet extraordinaire (ou est-ce de l’aveuglement ?) pour se revendiquer à la fois de la conception organique de la société et du libéralisme. Madame Deswarte montre dans son livre que le libéralisme a été le dissolvant de la société organique. Elle l’a aussi expliqué à Radio courtoisie lors de son entretien avec l’abbé Guillaume de Tanoüarn. Ceux que cela intéresse peuvent ce reporter à cette émission.
En conclusion, je dirai que c’est toujours la même confusion idéologique, le même mélange d’idées contradictoires, les mêmes procédés rhétoriques, la même conjonction de « Jésus et Bélial », pour reprendre les termes de Paul de Tarse dans sa seconde lettre aux Corinthiens.
Pour sortir de tout cela, je suggère le retour à l’attitude de loyauté à un homme du prétendu “Moyen Âge”. La fidélité et l’attachement à un être humain plutôt qu’à des idées. Marine Le Pen est une femme courageuse et qui aime la France. Je lui fais confiance. Ses idées m’intéressent certes, mais seulement moyennement parce que, d’une part, je sais qu’elle ne dit pas tout ce qu’elle pense ; et que, d’autre part, une fois au pouvoir, il faut toujours gouverner selon les circonstances plutôt que d’après un programme rigide. C’est à cela que l’on reconnaît le bon pilote de navire. Sur les idées, nous pouvons ergoter à l’infini, trouver toujours de nouvelles raisons d’être en désaccord. La Réforme protestante a montré les ravages de l’attachement à la lettre. Moi, je vote pour Marine pour ce qu’elle est. Cela me suffit. La vérité, c’est une personne.
ludo
Remarquable exercice de réflexion et de synthèse qui va m’aider dans mon discernement.
Le FN est il capable d’en tenir compte ?
Grincheux
“De nouveaux impôts seront instaurés sur les entreprises délocalisées”, çà choque les libéraux, les capitalistes, les gens à fric ?
Et bien pas moi. Je trouve cela normal que ceux qui se font du fric en licenciant les Français soient touchés là où çà leur fait mal…
Dans cet article, le recul de son auteur sur la question de l’euro témoigne du désarmement moral de cette “droite”. Ce qu’il faut c’est se fixer comme objectif de quitter l’euro sans le faire dès l’arrivée au pouvoir. En outre, il faut attendre les événements extérieurs. Peut-être que l’euro va imploser d’ici 2017. Personne ne peut savoir.
Renaissance catholique devrait donner comme consigne de voter UMP ; çà irait plus vite.
tonton Jean
De National-social le FN va vers le national-socialisme, c’est-à-dire vers le marxisme-lénisisme, le matérialisme….
B. de Lamotte
synthèse remarquable.
Papon
Il manque l’interdiction de l’accès à la fonction publique à la franc-maçonnerie.
Philomène
PRIMUM VERITAS a exprimé (beaucoup mieux que moi) mes idées. Le libéralisme pur et dur, c’est pour les bourgeois et les capitalistes. Le peuple n’a pas besoin de charité humiliante, mais de pouvoir vivre de son travail. Le FN est un parti politique, pas une annexe de l’institution catholique. Les catholiques ont le droit de militer pour la vie et la famille, à l’intérieur des partis et des associations; ils peuvent aussi faire partie du gouvernement.
D’accord aussi avec Grincheux: à ce compte-là, les riches n’ont qu’à voter pour l’UMP.
Laureline
Il est bon que “la République ne reconna[isse] aucune communauté”.
En effet, nous nous sommes habitués à ce terme car il est employé à dessein par les musulmans depuis plusieurs années, comme l’un des premiers points du programme en cinq étapes d’islamisation de la France conçu et promu par les frères musulmans (en fait Amar Lasfar, UOIF). Ce terme de “communauté” n’est pas censé recouvrir une réalité mais la créer, afin de s’en servir ensuite comme justification pour des revendications islamiques. S’en débarrasser, c’est couper l’herbe sous le pied de l’UOIF.
cayatte96
en bref c est l UMP déguisée en agneau , tout ceci met en evidence que le VRAI FN est mort a l arrivée de ce nom ridicule “rassemblement (bbbééééé!) bleu “Marine” par trahison interne
vous viendrait il a l idée d accrocher partout dans la maison des portraits géants de vous mêmes ?
EH BIEN ELLE oui ! elle met son nom partout (dans le nom du parti )
le simple fait de mettre son propre prénom dans le nom du mouvement politique de son père prouve bien le narcissisme et la soif de pouvoir d une personne au culte de la personnalité exacerbé par la soif de pouvoir
et écoutez la aussi :
« JE ceci , JE veux cela «
vivement un candidat identitaire pour les présidentielles !
chloé
Désormais il n’y a plus d’ UMPS mais un seul parti l’UMPSFN ..puisqu’ils sont tous à mettre dans le même sac (poubelle)…celui de la dérive de la France.
Primumveritas
L’accusation d’étatisme sonne bien creux. De quoi s’agit-il ? Accuse-t-on Marine Le Pen d’avoir des appétits dictatoriaux ? Si c’est le cas, sa volonté d’instituer le référendum d’initiative populaire, sans parler de son opposition farouche à toute censure sur la Toile, devrait rassurer les esprits inquiets.
S’agit-il de l’intervention de l’État dans l’économie ? Si c’est de cela qu’il s’agit, disons tout de suite qu’une Areva ne fait pas l’hiver de la puissance publique. À côté des échecs, il y a aussi nombre de réussites qui sont dues à la protection et au soutien de l’État. Dans l’histoire, toute la révolution industrielle est inséparable du volontarisme étatique, lui-même porté par le nationalisme. On ne voit d’ailleurs pas, à une époque où tant d’individus intelligents font la navette entre le monde des ministères et celui des entreprises, par quelle magie (noire) des capitaines des affaires deviendraient gâteux dès le franchissement du seuil d’un service de L’État.
L’explication libérale (si l’on peut appeler cela une explication, cela ressemble plutôt à un dogme) est que la nature même des pouvoirs publics les condamne à ne jamais rien faire de bon en dehors de quelques domaines réservés, parmi lesquels ne figure évidemment pas le plus important de tous, l’économie. Une des raisons de cette condamnation sans appel est que les libéraux n’admettent dans leur théorie de l’homme aucun motif d’action hormis l’instinct de profit égoïste. Comme le service public implique certain oubli de soi et que celui-ci est contre-nature, tous les fonctionnaires sont voués d’avance à l’échec. Il fallait y penser…
Au-delà de son influence sur la sphère économique, il importe de comprendre que l’accusation récurrente d’étatisme, venant des libéraux, cache une critique radicale de l’Autorité et à travers elle, la négation même du Logos, c’est-à-dire d’une intelligence supérieure qui est source d’harmonie générale et travaille en toute chose au Bien commun ; et c’est là où le libéralisme peut nous induire en erreur et nous corrompre le plus profondément.
Je lis au chapitre 33 de la règle de saint Benoît (celui qui institue l’abolition de la propriété privée dans le monastère) que :
“Tout ce qui est nécessaire, on le demande au père du monastère. Et on n’a pas le droit d’avoir quelque chose, quand l’abbé ne l’a pas donné ou permis.”
Cela pue l’étatisme à plein nez, j’en conviens.
[Il est absurde de faire de toute critique de l’étatisme une défense du libéralisme. Il suffit de lire le texte de RC. Le principe de subsidiarité est une notion fondamentale dans la DSE, qui semble avoir totalement disparu du programme du FN, et notamment sur le sujet de l’école.
Enfin il est encore plus absurde de citer la règle de Saint Benoît. Le moine fait en effet voeu de pauvreté au sein de sa communauté et il renonce à lui-même et au monde : est-ce cela que doit proposer un programme politique ? Non.
MJ]
Lionel D
Sauf que le principe de subsidiarité n’est qu’un mot creux qui, en réalité, fait la part belle au libéralisme… Sans État, la France n’est rien, dois-je rappeler les propos du roi Louis XIV sur son lit de mort : “Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours”. Ainsi, nos bons penseurs catholiques d’aujourd’hui sont beaucoup plus des bourgeois libéraux que de véritables défenseurs de la civilisation française.
Oui, il est normal de pénaliser financièrement les entreprises qui délocalisent, oui il est normal de taxer les plus values des grands groupes pétroliers ou gaziers. Je ne parlerai pas de rendre à La Poste son statut d’entreprise d’État, depuis qu’elle est une entreprise privée, rien le service est de moins en moins assuré. Le problème majeur, ce n’est pas que le programme du Front National soit de “Gauche”, mais le fait que la “Droite” soit tellement libérale que toute défense de l’État devient suspecte à ses yeux. Je rappellerai aussi que la notion d’État stratège est reprise de la doctrine colbertiste, qui fit la richesse de la France du règne de Louis XIV et du début de celui de Louis XV, jusqu’à ce que les Libéraux ne viennent tout détruire.
L’État est nécessaire, car il protège les faibles… Allez dire aux millions d’électeurs vivant aux limites du seuil de pauvreté qu’il faut libéraliser d’avantage, qu’il ne faut pas augmenter les taxes sur les capitalisations boursières. Le grand problème de toute une droite catholique est qu’elle s’est vendue au libéralisme économique, afin de maintenir son statut social. La désaffection du monde ouvrier pour le catholicisme trouve peut-être là un de ses fondements.
Par contre, le programme du Front National ne parle effectivement ni de liberté d’enseignement, ni de soutien aux établissements hors-contrat, ni de réforme de l’Éducation nationale. Tout cela devrait de nouveau figurer dans le programme du Front National afin que celui-ci redevienne pleinement un mouvement national, populaire et social. Mais surtout pas libéral, ni lié aux formes du libéralisme économique.
[Hormis la fi, il est absolument faux de confondre subsidiarité et libéralisme. Ce genre de critique est symptomatique du refus de la liberté et de la responsabilité. Voici ce qu’en dit l’Eglise :
“L’exigence de protéger et de promouvoir les expressions originelles de la socialité est soulignée par l’Église dans l’encyclique « Quadragesimo Anno», dans laquelle le principe de subsidiarité est indiqué comme un principe très important de la « philosophie sociale »: « De même qu’on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s’acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que troubler d’une manière très dommageable l’ordre social, que de retirer aux groupements d’ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d’un rang plus élevé, les fonctions qu’ils sont en mesure de remplir eux-mêmes. L’objet naturel de toute intervention en matière sociale est d’aider les membres du corps social, et non pas de les détruire ni de les absorber ».
Sur la base de ce principe, toutes les sociétés d’ordre supérieur doivent se mettre en attitude d’aide (« subsidium ») — donc de soutien, de promotion, de développement — par rapport aux sociétés d’ordre mineur. De la sorte, les corps sociaux intermédiaires peuvent remplir de manière appropriée les fonctions qui leur reviennent, sans devoir les céder injustement à d’autres groupes sociaux de niveau supérieur, lesquels finiraient par les absorber et les remplacer et, à la fin, leur nieraient leur dignité et leur espace vital.
À la subsidiarité comprise dans un sens positif, comme aide économique, institutionnelle, législative offerte aux entités sociales plus petites, correspond une série d’implications dans un sens négatif, qui imposent à l’État de s’abstenir de tout ce qui restreindrait, de fait, l’espace vital des cellules mineures et essentielles de la société. Leur initiative, leur liberté et leur responsabilité ne doivent pas être supplantées.
Le principe de subsidiarité protège les personnes des abus des instances sociales supérieures et incite ces dernières à aider les individus et les corps intermédiaires à développer leurs fonctions. Ce principe s’impose parce que toute personne, toute famille et tout corps intermédiaire ont quelque chose d’original à offrir à la communauté. L’expérience atteste que la négation de la subsidiarité ou sa limitation au nom d’une prétendue démocratisation ou égalité de tous dans la société, limite et parfois même annule l’esprit de liberté et d’initiative.
Certaines formes de concentration, de bureaucratisation, d’assistance, de présence injustifiée et excessive de l’État et de l’appareil public contrastent avec le principe de subsidiarité: « En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l’État de l’assistance provoque la déperdition des forces humaines, l’hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses ».
Le manque de reconnaissance ou la reconnaissance inadéquate de l’initiative privée, même économique, et de sa fonction publique, ainsi que les monopoles, concourent à mortifier le principe de subsidiarité.
À l’application du principe de subsidiarité correspondent: le respect et la promotion effective de la primauté de la personne et de la famille; la mise en valeur des associations et des organisations intermédiaires, dans leurs choix fondamentaux et dans tous ceux qui ne peuvent pas être délégués ou assumés par d’autres; l’encouragement offert à l’initiative privée, de sorte que tout organisme social, avec ses spécificités, demeure au service du bien commun; l’articulation pluraliste de la société et la représentation de ses forces vitales; la sauvegarde des droits de l’homme et des minorités; la décentralisation bureaucratique et administrative; l’équilibre entre la sphère publique et la sphère privée, avec la reconnaissance correspondante de la fonction sociale du privé; et une responsabilisation appropriée du citoyen dans son rôle en tant que partie active de la réalité politique et sociale du pays.
Diverses circonstances peuvent porter l’État à exercer une fonction de suppléance. Que l’on pense, par exemple, aux situations où il est nécessaire que l’État stimule l’économie, à cause de l’impossibilité pour la société civile d’assumer cette initiative de façon autonome; que l’on pense aussi aux réalités de grave déséquilibre et d’injustice sociale où seule l’intervention publique peut créer des conditions de plus grande égalité, de justice et de paix. À la lumière du principe de subsidiarité, cependant, cette suppléance institutionnelle ne doit pas se prolonger ni s’étendre au- delà du strict nécessaire, à partir du moment où elle ne trouve sa justification que dans le caractère d’exception de la situation. En tout cas, le bien commun correctement compris, dont les exigences ne devront en aucune manière contraster avec la protection et la promotion de la primauté de la personne et de ses principales expressions sociales, devra demeurer le critère de discernement quant à l’application du principe de subsidiarité.
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20060526_compendio-dott-soc_fr.html#a%29%20Lorigine%20et%20la%20signification
MJ]
Cosaque
Merci à Primumveritas et à Philomène pour leur liberté de parole ! D’accord avec eux.
Quand les cathos comprendront-ils l’extrême danger du libéralisme pourtant dénoncé par plusieurs papes ?
En 1864, Pie IX publie le Syllabus (document annexe de l’encyclique Quanta Cura sur les erreurs modernes ). Ce texte explosif condamne aussi fermement le LIBERALISME et le COMMUNISME auquel est associé sans distinction à l’époque le socialisme. Le pape recherche donc un chemin intermédiaire, une sorte de « 3ème voie » entre ces 2 excès que sont le libéralisme et le communisme. D’un côté nous n’avons pas assez d’Etat ou de règles ( sorte d’anarchie économique) c’est le libéralisme ; et de l’autre nous en avons pour le coup, beaucoup trop : c’est le communsime. Pie IX condamne le libéralisme sous toutes ses formes que ce soit sur le plan philosophique, politique ou économique. Dans la lignée des catholiques sociaux, le pape est donc à la fois hostile à l’individualisme et à l’étatisme. Il rappelle ainsi l’importance des corps intermédiaires comme rouage fondamental entre l’individu et l’Etat.
Trente ans plus tard ( 1891 ), Léon XIII publie la fameuse encyclique Rerum Novarum. A nouveau, le pape cherche une autre voie entre le libéralisme et le socialisme. S’il condamne « la lutte des classes » et lui oppose « l’union des classes » il déclare en effet : « il ne peut y avoir de capital sans travail, ne de travail sans capital », s’il défend la « propriété privée » battue en brèche par le marxisme, il dénonce les excès du capitalisme et du libéralisme sans limites. Il regrette lui aussi la destruction des CORPORATIONS qui laisse les travailleurs sans défense.
MJ : là où le programme du FN est à revoir semble principalement l’école et plus de famille. Sur l’économique c’est loin d’être aussi simple.
Frédéric Pichon regrette également l’étatisme du FN mais pas son attaque contre l’ultra-libéralisme :
“Le jacobinisme étatique, la bureaucratie et l’assistanat concourent eux aussi à ce déclin, si bien que le socialisme et l’ultra-libéralisme – qui n’a rien à voir avec la libre entreprise, qui est un principe de droit naturel – sont les deux mamelles d’un même système matérialiste et économiste où l’homme, la nation et le bien commun sont relégués au second plan.”
Je “vote” Pichon ! ;-)
mbz
un programme base sur les lubies francaises. : socialisme et état
pierre
Bien d accord avec primumveritas
help
Si le prix à payer pour arriver “aux portes du pouvoir” consiste à laisser les principes fondamentaux à la porte, la “victoire” prochaine n’en est pas une, et l’aventure ne présente aucun intérêt.
jeje
[Censuré car hors-sujet : Non ce n’est pas un appel à voter UMP. Ce n’est d’ailleurs pas un appel à voter, tout court. Quand est-ce que les lecteurs qui voient des complots partout accepteront d’user de leur intelligence pour examiner les choses rationnellement ?
MJ]
VAUBAN
Qui croira que le petit chef payé 150 € de plus que son collaborateur va accepter de voir celui-ci devenir plus payé que lui ?
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Mentalité typiquement latine de jalousie stérile. Loin des préceptes chrétiens.
Robert Marchenoir
Nouveau programme :
“Les prix de certains produits alimentaires de première nécessité (lait, pain, beurre, farine…) feront l’objet d’un encadrement légal.”
Je ne savais pas que les difficultés financières des Français étaient dues au prix excessif du lait, du pain, du beurre et de la farine.
D’ailleurs j’aimerais bien savoir qui achète encore de la farine, en France… pas grand’monde, à mon avis.
Ancien programme :
“Le vote familial, c’est-à-dire qu’à l’occasion des élections, dans une famille le père aurait disposé des voix de ses garçons mineurs et la mère de celle de ses filles également mineures.”
Absurde. Au-delà du fait que cette mesure favoriserait outrageusement le remplacement de population et l’islamisation (les immigrés naturalisés ayant une fécondité supérieure à celle des autochtones), il n’y a aucune raison de déroger au principe “un homme, une voix”. On voit mal en quoi les parents de familles nombreuses seraient nécessairement plus éclairés quant à la direction des affaires publiques.
Car ce serait là l’unique justification d’une telle mesure. Personne ne va choisir d’avoir trois enfants au lieu d’un seul pour bénéficier de deux voix supplémentaires aux élections !
A titre anecdotique, on voit là que le vieux FN avait de la société une vision complètement fantasmée. Pour lui, la seule famille existante, c’était papa, maman, la bonne et moi. D’où l’idée baroque de confier à la mère les voix des filles et au père les voix des garçons.
Et quand les familles sont “monoparentales”, séparées ou divorcées, comment on fait ? On leur retire le droit de vote, pour leur faire les pieds ?
Lionel D
@ MJ, Merci pour cette clarification du principe de subsidiarité. Je partage une partie de ces analyses, notamment sur la nécessité que l’ordre supérieur n’empiète pas sur l’ordre inférieur. Toutefois, je me permets de soulever quelques objections. Ce principe de subsidiarité est contenu dans la DSE, toutefois, le Front National, pas plus qu’aucun autre mouvement politique français, n’est un mouvement confessionnel. Un parti catholique pourrait porter ces principes, un mouvement “politique d’abord” ne peut avoir cette ambition.
Par ailleurs, je trouve que ce principe est, par essence un principe philosophique et qu’il est difficile de le faire cadrer avec la réalité des faits. Ainsi, comment appliquer la subsidiarité lorsque le corps social ne joue pas le jeu? Prenons le cas d’une entreprise qui, pour augmenter ses bénéfices, décide de délocaliser sa production et ferme son ou ses usines. Dans votre optique, personne ne peut s’opposer à la volonté du chef d’entreprise et de ses actionnaires, puisqu’ils sont, à leur niveau, les plus qualifiés pour définir ce qui est bon pour l’entreprise. Comment procède-t-on, concrètement, car présenté comme vous le faites, la subsidiarité, pour intéressante qu’elle soit, n’apporte aucune réponse concrète. Or, la politique, c’est aussi du concret. Lorsque Marine menace de nationalisation, les entreprises qui délocalisent, elle apporte une réponse concrète à une situation donnée, ce que ne fait pas le texte sur la subsidiarité. C’est ce type de réactions que les Français attende, pas des discours philosophiques, car, lorsque vous êtes au chômage, l’urgence est ailleurs. Je me permets de rappeler les paroles de Léon Degrelle qui dans les années 30 avançait l’idée que si l’Église avait perdu le monde ouvrier c’était parce qu’elle était devenue l’Église des riches… Sans tomber dans la démagogie, on ne peut que reconnaître une partie de la justesse de cette analyse. Pourquoi refuser, au nom d’intérêts de classe, de condamner le libéralisme économique, l’entreprise par actionnariat?
Par ailleurs, il me semble que le Front National, en condamnant la réforme territoriale actuelle, qui vise à créer des super métropoles et des super régions, est le seul mouvement politique français à essayer de sauvegarder la subsidiarité.
Il me semble que le problème du Front National n’est pas d’être économiquement à gauche, assertion à démontrer d’ailleurs, mais qu’il s’est mis en retrait sur les sujets de l’école, de la défense de la famille et de la vie ainsi que de la civilisation française. En alliant ces préoccupations traditionnelles et conservatrices à une véritable politique économique qui place l’État en arbitre et en décideur des orientations économiques, le Front National peut réaliser l’union des Français et démontrer la nocivité et la tartufferie des propositions de l’UMP.
[Concernant les entreprises, pour qu’elles ne délocalisent pas et surtout pour qu’elles puissent continuer à faire des bénéfices, sans quoi elles mettent la clé sous la porte, ce qui est le cas aujourd’hui de bon nombre d’entreprises, il faudrait déjà que l’Etat les libère du carcan règlementaire et fiscal. C’est cela aussi la subsidiarité : reconnaître aux corps de métiers le droit de décider ce qui est bon pour eux. Bon nombre de PME/TPE ne peuvent pas embaucher pour des raisons règlementaires ou/et fiscales.
Marine peut menacer de nationaliser (ce qui est un principe de gauche et même d’extrême gauche) autant qu’elle veut les entreprises qui souhaitent délocaliser, elle ne fera que reporter sur le contribuable les frais de fonctionnement de ces entreprises. Cela a été la politique du PS après 1981…
Enfin, le principe de subsidiarité n’est pas un principe “catholique”. C’est un principe organique, naturel, qui prend en compte la liberté et la responsabilité des corps intermédiaires. Il n’y a pas besoin d’un parti catholique pour respecter ce principe de fonctionnement.
MJ]
Lionel D
@MJ,
Parfaitement d’accord avec vous pour la baisse de la pression fiscale sur les entreprises, par contre, pourquoi chercher la fin de la pression règlementaire? Peut-être n’est pas du ressort direct de l’État mais il me semble qu’il faut maintenir un contrôle. Cette règlementation très stricte est d’ailleurs un héritage de l’Ancien Régime, où les corporations de métiers étaient les garantes des règlements très pointilleux en matière de normes de qualité, de rémunération, de collation des grades (maîtres, compagnons, apprentis. Concernant les manufactures royales, dépendant non du régime corporatiste mais de l’État royal, le règlement était édicté par le gouvernement. Ce système n’a pas été remplacé par la subsidiarité, mais par la loi de la jungle du libéralisme mis en place par les révolutionnaires.
Votre argument sur les nationalisations comme principe d’extrême gauche est peu convaincant, c’est seulement un principe qui peut faire réfléchir un patronat soumis à l’actionnariat. Enfin, vous parlez des PME et TPE, qui effectivement sont soumises à une pression fiscale hors de propos, mais ce ne sont pas ces entreprises qui délocalisent… Vous ne répondez donc pas à mon objection. Que fait-on de groupe comme Renault, qui s’enorgueillissait récemment de l’ouverture d’une usine en Tunisie? Que fait-on du groupe Total, dont les dividendes battent des records d’année en année. Que fait-on pour tous les géants de la confection, dont la production a été délocalisé dans les pays à bas coups de mains d’oeuvre? Faut-il aligner les salaires français sur ceux du Bangladesh?
L’exemple de la confection de lingerie haut de gamme, spécialité française s’il en est qui est majoritairement délocalisée en Afrique du Nord, alors que les prix de vente des produits avoisinent ou dépassent les 100€. Quelle réponse apportez-vous à tout cela? Il me semble que Marine Le Pen et le Front National tente d’apporter des réponses concrètes. Enfin, pour sortir de nos frontières, la Russie applique depuis près de 15 ans un patriotisme économique plutôt efficace, certains oligarques ayant payé de leur liberté leur peu de cas des intérêts de la Russie. Qui pourrait interdire à MLP d’en faire autant avec des patrons indélicats?
[La règlementation très stricte tue le travail et notamment les travaux manuels. C’est le cas pour les métiers de l’agriculture et de l’artisanat, soumis à à des règles tellement absurdes que bon nombre de patrons mettent la clé sous la porte plutôt que de s’entourer.
Que Renault ouvre en Tunisie ou ailleurs, c’est une excellente chose. Il faut aller conquérir ces marchés et y exporter l’excellence française. Si c’est pour délocaliser, une nationalisation n’y changerait rien. En revanche, c’est par les droits de douanes des produits importés que la France pourrait stopper l’hémorragie. A commencer par les produits étrangers qui viennent inonder le marché français.
Mais, pour rester sur Renault, c’est un bon exemple car cette entreprise est déjà nationalisée en partie. C’est une personne comme Louis Schweitzer, nommée par le pouvoir à la tête de cette industrie, qui l’a mené à la ruine. Zemmour raconte très bien cela. Preuve qu’une nationalisation permet surtout de placer les copains et de gérer n’importe comment ces grandes industries. Cette connivence entre grands patrons/banquiers/pouvoirs est destructrice.
En revanche, en vertu du principe de subsidiarité, il serait souhaitable de redonner aux salariés un droit de regard et pour ce faire, l’Etat doit cesser de maintenir le monopole des syndicats qui ne représentent plus les salariés.
MJ]
Robert Marchenoir
@ Lionel D
“La Russie applique depuis près de 15 ans un patriotisme économique plutôt efficace, certains oligarques ayant payé de leur liberté leur peu de cas des intérêts de la Russie.”
Ils ont payé de leur liberté le peu de cas qu’ils faisaient des intérêts personnels et financiers de Vladimir Poutine (et de ceux de son cercle). C’est tout à fait différent.
La Russie est un pays mafieux. La corruption est au coeur même du système. La règle en Russie, pour ceux qui appartiennent aux cercles du pouvoir, c’est : vous avez le droit de voler (dans les limites de la “décence”, qui sont fort élastiques), mais en contrepartie vous faites ce que je vous dis.
Comme je vous ai autorisé à vous remplir les poches, cela signifie aussi que j’ai un dossier sur vous. Sachez bien que n’hésiterai pas à “découvrir” vos malversations et à les transmettre à la “justice”, s’il vous prenait l’envie de me contrarier en quoi que ce soit.
Tout cela est parfaitement documenté dans de nombreux livres écrits par des spécialistes de la région.
Henri
Oui ce programme est inquiétant sur l’école . Marine le Pen est sous influence choisie ou assumée: elle veut ripoliner l’école de la république au lieu de faire un vrai diagnostic sur sa béance ! si l’école de la république ne transmet pas les valeurs, contribue au néant , à la désintégration, venant du haut malgré ses maitres souvent dévoués, ce qu’elle repose sur base viciée au départ : elle ne respecte pas la liberté d e l’enfant , elle veut l’acheter pour la ,normaliser ; Loin d e développer des talents , elle les stérilise . Si cette école a connu son heure de gloire, c’est en dépit de son idéologie, c’est grâce au dévouement de maitres encore transfigurés par leur mission .Aujourd’hui qui transfigure un maitre sinon ses ressources intérieures et le refus de l’idéologie à bout de souffle ? ;
Bref Marine le Pen victime d’une œillère idéologique : que la république serait belle si elle était vertueuse. LE Chevènementisme peut séduire par da foi dans notre pays, mais attention à la gangue idéologique du jacobinisme , qui fut une période de régression comparable au Djihad Islamique La réconciliation, oui, mais à condition de répudier les fantasmes
Il est grave, gravissime, que rien dans le programme ne soit dit sur l’école libre, avec ou hors contrat . Marine Le Pen mettre –elle les parents en prison qui refuseront que la théorie e du genre soit enseigné aux bambins. ? Ou punira-t-elle Farida B. ?
Sur l’économie, il évident que les solutions dérivent d’une confiance retrouvée. Mais si mondialisme sans âme doit être répudié, est-ce une raison pour tuer les petites libertés économiques, en faveur des PME et des entreprises française ; Un protectionnisme intelligent doit être adapté. La retraite à 60 ans parait démagogique actuellement
Oui le désir mimétique existe oui Girard est chrétien !!!!, c’est même la clé qui empoisonne notre société avec la société de consommation seul avenir proposé aux immigrés, ON le nourrit de violence nihiliste et mimétique qui nous su devons supporter. Il faut réagir contre les violences mais aussi et contre ceux qui les nourrissent, c’est-à-dire toute l’idéologie politiquement correct mais encore une fois la solution vient d’un retour sur nous mêmes. Bravo donc aux analyses excellentes proposées par vous. Continuez , creusez le débat, c’est la seule solution .et mettez nous en relation avec ceux qui le font : Merci
PS la politique ne consiste pas à provoquer et peiner pour le plaisir d’avoir raison Dans ce cas on a tort au départ humainement et mathématiquement et on cause des dégâts graves. L’entêtement n’a pas d’âge !
Lionel D
@MJ,
Vous travestissez complétement les propos de Zemmour sur Renault, en effet, la nationalisation de l’entreprise date de 1945 et pas de l’ère Schweitzer. Vous omettez, sciemment et ce n’est pas honnête, de siganler que Zemmour regrette la disparition de la régie Renault et pointe du doigt la tartufferie des hauts fonctionnaires de gauche, comme Schweitzer, qui ont préparé le terrain à la quasi totale disparition de la régie Renault par les oeuvres de Carlos Ghosn. Vous omettez également de citer la phrase d’Eric Zemmour qui dit qu’un patriote conséquent devrait préférer acheter un véhicule d’une marque étrangère dont la fabrication est réalisée en France plutôt qu’une Renault prétendument française mais fabriquée en Tunisie. En réalité, si on suit votre discours, rien ne vous distingue des tenants du mondialisme, preuve une nouvelle fois qu’une grande partie des cathos ont bradé leur conviction pour suivre les taux de la bourse. Navrant et triste à pleurer, surtout lorsqu’on brandit piteusement le principe de subsidiarité.
Par ailleurs, où avez-vous vu qu’une règlementation stricte tue le travail manuel? C’est justement la rigueur des règlements des corporations et des manufactures qui a fait l’excellence française. La règlementation tatillonne tue l’entreprise, pas la règlementation sur le juste prix d’un produit, ni sur les qualités de fabrication…
[Je n’ai pas dit que la nationalisation de Renault date de l’ère Schweitzer, j’affirme que l’affaire Schweitzer montre que le rôle de l’Etat “stratège” n’est certainement pas bénéfique pour une entreprise. Comme pour la SNCF, AREVA et bien d’autre, la main-mise de l’Etat a été source de catastrophe économique. Proposer de nationaliser des entreprises pour lutter contre la mondialisation, c’est une solution à la fois coûteuse mais également sans avenir. En Allemagne, l’industrie n’a pas besoin d’être nationalisée pour ne pas délocalisée. Elle souffre moins de la main-mise étatique et n’a pas un code du travail illisible.
Quant à la règlementation, vous n’y connaissez rien visiblement, puisqu’elle n’est pas tatillonne sur la qualité mais sur les conditions de travail et c’est ce qui explique que les entrepreneurs sont découragés. Vous comparez avec les corporations, mais c’est toute la différence enter la règlementation étatiste et déconnectée du réel, et la règlementation que se donnent à eux-mêmes les corps de métier, selon ce bon vieux principe de subsidiarité, car l’entrepreneur sait mieux que l’Etat ce qui est bon pour la qualité du produit.
MJ]
jean
“De nouveaux impôts seront instaurés sur les entreprises délocalisées”
=>Contraire au droit européen, contraire à l’OMC, illusion.
C’est vraiment n’importe quoi…
oh lala
remarque d’une commerçante qui après 11 ans d’activité et devant l’augmentation excessive de ses charges et les mises aux normes pour l’accès aux handicapés, arrête son activité;
le FN est devenu un parti comme les autres, ils veulent le pouvoir pour eux et non pour le bien commun, l’intérêt général!