Benoît Rayski épingle nos politiques "de droite", soudainement (re)devenus très catholiques, mais peu réalistes quant à l'islam. Atlantico :
[…] "Mais il y a chez nous une religion plus jeune, plus dynamique, plus énergique (je refuse d'employer des mots qui fâchent) que d'autres.
Elle réclame des lieux de culte. De plus en plus grands. De plus en plus nombreux. Elle revendique pour les femmes de son obédience des tenues vestimentaires propres, parait-il, à décourager les convoitises masculines. Elle réclame des repas spécifiques pour les enfants scolarisés. Elle est déjà beaucoup : on la soupçonne de vouloir devenir tout.
Il s'agit là d'un phénomène totalement dévastateur. Il isole et enferme une partie des habitants de notre pays. Il inquiète et angoisse tous les autres qui se demandent, perdant pied, niés dans leur mémoire, piétinés dans leur histoire où cela va s'arrêter. Et surtout qui va l'arrêter. À droite, on ressent ce désir encore confus. Sarkozy, un intuitif, l'a bien compris.
L'épiscopat français regarde cette frénésie amoureuse avec circonspection. La République s'est créée et renforcée contre le catholicisme : nos évêques s'en souviennent. Ils ont payé et se tiennent pour cette raison tranquilles, très tranquilles. Ils se trompent. Car ils devraient savoir, eux qui sont si ouverts à l'islam, que plus on est soi-même, plus il est facile d'accepter l'autre. En un mot, il faut des églises fortes pour que les mosquées ne le soient pas trop.
PS : Quelques mots sur la laïcité qui est brandie à tout bout de champ dans cette affaire. Telle qu'elle se décline, c'est oui au voile et mollement non à la burqa. Foutaises : le voile est le début de la burqa."