Etienne Chouard, d’après le portrait dressé par Le Monde daté de demain, représente typiquement le Français qui se réveille après un long sommeil politique et, par son simple bon sens, s’aperçoit que ce qu’on veut lui faire accepter va contre ses intérêts.
Tout a commencé en septembre 2004, quand les socialistes ont du se prononcer par référendum interne. Etienne Chouard ne s’était pas posé de question : il allait voter oui, comme pour Maastricht. Alors il s’interroge et commence à lire. Après est venu le temps du clavier. Etienne Chouard envoie sur une liste de diffusion restreinte à ses "collègues" et "amis" juristes sa lettre ouverte, "Une mauvaise Constitution qui révèle un cancer de notre démocratie". Il y explique que le traité est "illisible", "partisan", "verrouillé", et ne "contrôle pas plus les pouvoirs" qu’il ne les "sépare".
En deux semaines, l’incroyable se produit : environ 300 courriels de soutien par jour, le site d’Etienne Chouard, actualisé régulièrement, devient une machine à voter non. Même le Salon Beige en a parlé. Serait-ce le réveil démocratique ? La réponse de la "France d’en-bas" ? Ce qui est sûr, c’est que ce Monsieur est en train de prouver dans les faits le formidable pouvoir (ou contre-pouvoir…) qu’est Internet, ce que certains appellent déjà la cyber-citoyenneté.