The Economist de cette semaine consacre un article au succès, aux Etats-Unis, de produits culturels explicitement chrétiens (livres, CD, vêtements…). D’après cette étude, le total du marché des produits religieux passerait de 6,8 milliards de dollars en 2003 à 8,6 milliards en 2008. En 2003, les ventes de livres religieux ont augmenté de 37%. Le bon et le mauvais goût se mêlent sur ce marché (un livre de recettes s’appelle Que Mangerait Jésus ?), mais le phénomène est largement positif, contribuant à modeler un climat culturel favorable. A l’origine cantonnés à des circuits de distribution spécifiques, ces produits se trouvent maintenant de plus en plus dans les grandes surfaces.
Malgré le faible taux de pratique religieuse en France, ce phénomène peut avoir un impact chez nous :
– Les chrétiens en Europe peuvent bénéficier de produits culturels de qualité qui n’auraient jamais été produits si le marché religieux américain n’existait pas. C’est le cas du film Narnia, qui sortira dans les salles françaises le 21 décembre. Il est tiré des livres pour enfants du théologien et écrivain C.S. Lewis, si explicitement chrétien dans ses métaphores que le très catholique Tolkien lui reprochait de manquer de subtilité ! Sans le succès de La Passion du Christ, les studios Disney n’auraient sans doute pas investi 150 millions de dollars dans cette production.
– The Economist insiste sur la force des réseaux informels et du bouche-à-oreille dans la diffusion de produits culturels chrétiens. Or ces réseaux se développent en France : SEMPER à Lille en est un exemple, et il fait des émules à travers la France. Un marché "chrétien" non négligeable émerge : le Nouvel Obs remarquait récemment que le groupe catho Glorious a vendu son premier album à 50.000 exemplaires – ce qui correspond à un "disque d’argent".
Anonyme
Avant de se réjouir de voir Narnia porté à l’écran, attendons de voir ce que Disney en fera…
C’est le minimum avec ce genre de gens. Quand on persiste à être optimiste.