S’il est certain que nos gouvernants veulent ignorer le vote du peuple, l’arrivée du plus grand ambitieux politique actuel dans le gouvernement, cumulant le ministère de l’Intérieur, les présidences de l’UMP et du Conseil général des Hauts de Seine, n’est pas seulement destinée à jeter de la poudre aux yeux.
Dans son livre sur la laïcité (et le ministre de l’Intérieur est aussi ministre des cultes), il n’hésite pas à remettre en cause la loi de 1905 en réclamant des subventions de l’Etat pour la construction de mosquées en France. Il souhaite financer les grandes religions et propose de rémunérer les pauvres prêtres catholiques, qui actuellement touchent moins que le SMIC : en devenant fonctionnaires, ils seraient mieux payés. Mais l’Etat assurerait leur formation… et l’Eglise s’engagerait vis-à-vis de l’Etat ! "Aider à la formation des prêtres permettrait d’assouplir les contraintes budgétaires qui pèsent sur" l’Eglise.
Son premier objectif, c’est de régler le problème des églises de campagne : "je ne suis pas très sensible à la sanctification des lieux. Un lieu qui a été consacré à la religion, tant qu’il tient debout, ne devrait pas être perdu pour toute autre activité s’il est désaffecté". Entretenir "une église où se réunissent trois paroissiens une fois tous les mois", c’est "poursuivre une chimère. Qu’une église soit transformée en une salle communale, où est le problème ?"
Il est bien là le problème : à mépriser l’héritage chrétien, on en vient à mépriser l’homme. Le retour de Sarkozy n’augure rien de bon pour l’Eglise catholique en France.