Au terme de sa présidence semestrielle, l’Allemagne soumettra en juin à ses partenaires l’esquisse d’un nouveau traité constitutionnel. Berlin espère que le projet sera adopté puis ratifié par les Vingt-Sept avant les élections européennes de 2009. Les Etats qui ont déjà ratifié le traité constitutionnel souhaitent en conserver la "substance". Ceux qui l’ont rejeté n’imaginent pas organiser une deuxième consultation sur un projet qui ressemblerait au précédent. Ceux qui n’ont pas encore voté, comme le Royaume-Uni, la Pologne ou la République tchèque, demandent une vaste renégociation.
Un eurodéputé Vert, le Français Gérard Onesta, recense 8 possibilités :
- l’abandon de toute réforme institutionnelle ;
- la constitution d’une avant-garde formée des seuls pays favorables au traité ;
- la reprise du processus de ratification, suivie d’un nouveau vote en France et aux Pays-Bas ;
- le gel du texte dans l’attente de jours meilleurs ;
- l’ajout d’une déclaration sociale ;
- l’inscription dans un mini-traité des dispositions jugées les plus consensuelles ;
- l’adoption d’un document limité aux mécanismes institutionnels ;
- la remise à plat du projet.
Comme aucune de ces solutions ne lui paraît satisfaisante, il en propose une neuvième : une nouvelle présentation du texte qui, sans en changer le contenu, dissocie ses aspects constitutionnels de ses aspects politiques.
Et si on commençait par le début : qu’est-ce que l’Europe ?
gégé
“Ceux qui l’ont rejeté n’imaginent pas organiser une deuxième consultation sur un projet qui ressemblerait au précédent. ”
C’est une manière très claire de dire que le peuple n’a pas son mot à dire.