Suite au post sur le blasphème au Liban, un lecteur [sic] ("un témoin") écrit en commentaire :
"Un chapelet tatoué, est-ce vraiment un blasphème ? […] C’est de mauvais goût mais chacun a sa culture, et c’était bien par dévotion !"
Dans Présent, Maroun Charbel répond :
"Deux traditions de tatouages chrétiens existent en Orient. Ce sont de petites croix tatouées à la saignée du coude ou du poignet. Il était de tradition, dans le premier cas, de se faire tatouer cette petite croix à l’issu de son premier pèlerinage en Terre sainte. […]
Le second cas est propre aux Coptes d’Egypte, population opprimée entre toutes. Obligés de se cacher ou de se faire très discrets, les Coptes ont souvent deux noms, l’un arabo-musulman ou du moins arabe «passe partout» suivi d’un nom de baptême ou alors d’un nom copte comme Isis par exemple. Dans beaucoup de villages de Haute-Egypte, les baptêmes se font sans flonflon. Très discrètement. Et les registres sont souvent inconnus dans ces villages perdus à la frontière du désert. La petite croix bleue qui se perd dans le mat de leur peau permet qu’à leur heure dernière on les reconnaisse comme Chrétiens et qu’on les enterre en terre bénie.
Alors petite croix ou Sacré-Cœur sur la poitrine oui. Mais chapelet en sautoir sur la cheville non. Que de martyrs sont morts en refusant de fouler au pied la croix ou un chapelet ?"
Aujourd’hui, les Libanais défilent contre Voici.
Anonyme
L’objet du délit :
http://www.ichibanda.com/tattoos/images/nicolerichietattoo02.jpg