Professeur titulaire au CNAM, Michel Godet a publié en 2003 un ouvrage intitulé Le choc de 2006. La démographie et ses conséquences sur la croissance de l’emploi est le thème de sa réflexion prospective qui chasse les idées reçues et permet une approche différente de l’avenir de l’homme dans la société.
"Quand il n’ y a plus d’homme, il n’y a plus d’avenir". Selon Godet, la démographie et la dynamique des territoires montrent quelles sont les perspectives de l’Europe par rapport aux pays méditerranéens et au reste du monde. Le constat est terrible : les zones de conflit sont des zones de forte expansion démographique. La famille est au centre du débat : le taux de délinquance d’enfants de parents séparés est le double de celui des enfants dont les parents vivent ensemble. Conclusion de bon sens : il y a nécessité de redécouvrir les familles et de "reparentaliser la société".
Le déclin démographique de l’Europe inquiète : quel avenir pour une Europe sans hommes ? La population des Etats-Unis dépassera celle de l’Europe d’ici 2050. A partir de 2006, la population active va cesser d’augmenter et amorcer une baisse significative. De 1975 à 2000, la population a eu un taux de croissance de 28%, la moyenne européenne de 7% faisant pâle figure à côté. Cela pose en France le problème du système de retraite par répartition.
La composition des familles a elle aussi été bouleversée. En 1999, il y avait plus de familles monoparentales que de familles nombreuses (plus de 3 enfants) et les personnes seules représentaient 1/3 des ménages. Les couples actifs sans enfants sont en forte progression, ils cotisent pour des retraites qui seront payées par les enfants des autres et ont un pouvoir d’achat bien supérieur à celui des familles nombreuses (+39% en moyenne).
guru
eh oui
la politique c’est gérer une population sur un territoire.
Dans l’UE, le territoire n’est pas définit puisqu’elle refuse de se donner des frontières, ni même de se concevoir en temps qu’espace géographique, préférant l’idée d’une communauté de valeurs humanistes et d’économies libérales.
Dans l’UE enfin, les populations ont connu au cours des 30 dernières années une mutation de leur composition comme jamais les peuples d’Europe n’en ont connu. Ni les Romains, ni les Maures, ni les Goths, les Huns, les Vandales, les Hongrois, ni les Normands n’ont représenté sur une période de 30 ans plus que quelques dizaines de milliers d’individus, et n’ont jamais changé le substrat ethnique. Or depuis 30 ans, c’est plusiseures dizaines de millions d’AfroMaghrébins que les terres d’Europe ont reçu.
La raison est simple, c’est que la nature a horreur du vide. D’un côté de la Méditerranée, des peuples séniles, obèses, riches, en retraite ou aux Assedic, complexés, peureux car sentant venir leur fin, se sentent obligés d’importer des travailleurs des pays du Sud.
Dans ceux-ci, grouillant de fécondité, de jeunesse, des masses affamées et bientôt assoiffées, torturées par la maladie, les guerres et les tyrannies, n’ont d’yeux que pour ce coin de terre verte, où coulent des ruisseaux de miel et de lait pour ceux qui ont le courage de l’exploiter.
La nature n’est ni juste ni injuste, elle est juste implacable. Les dinosaures ont disparu, les Européens ne tarderont pas à les rejoindre dans l’histoire de notre belle planète bleue.