Les évêques italiens ont souligné mercredi leur détermination à parler "haut et clair" sur les questions de société en dépit des critiques que leur ont valu leur opposition à tout projet de légalisation des unions homosexuelles. Ils ont exprimé leur solidarité envers leur président, le cardinal Camillo Ruini, chahuté par une cinquantaine d’étudiants pro-PACS au cours d’un colloque à Sienne.
Le cardinal Ruini avait manifesté le 19 septembre son opposition à tout projet de "PACS à la française" qualifié par lui de "mariage au rabais", en estimant en outre qu’une telle réforme du code civil serait anticonstitutionnelle. Accusé d’"ingérence" dans la vie politique italienne par les courants laïques (athés ?) de la société en raison de ses multiples interventions, largement relayées par les médias (cathophobes ?), le prélat est devenu la tête de turc des mouvements les plus radicaux et des associations homosexuelles. Dans son bulletin publié mercredi, la conférence épiscopale italienne souligne qu’elle n’a "pas peur de s’exposer en politique si le problème regarde la dimension anthropologique de la personne et de la vie sociale". Ce courage est tout à son honneur.
Au nom de la laïcité, on veut séparer Dieu de l’Etat. Soit. Mais on ne séparera pas Dieu de la société, ni la religion de la vie publique. En fait, on ne sépare pas Dieu et l’Etat, on les distingue…