Nous avions déjà mentionné l’alliance polono-tchèque contre l’actuel projet de Constitution européenne. Voilà que le président tchèque Vaclav Klaus a décidé (jeudi dernier) d’user de son droit de veto contre la loi sur les unions homosexuelles, renvoyant ainsi le texte devant les députés. Le projet de création d’un pacs pour les couples de même sexe est une "erreur tragique", a expliqué le chef de l’Etat. "Ce texte est une tentative de légalisation de la désintégration des institutions traditionnelles sur laquelle la société est fondée".
Le parti présidentiel ODS, du type "droite molle", est divisé sur cette loi : la plupart des députés ont voté contre avec les chrétiens-démocrates, membres de la coalition gouvernementale, alors que les sénateurs l’ont approuvée. Dénonçant "l’instrumentalisation de la minorité homosexuelle à des fins politiques", Mirek Topolanek, chef de l’ODS, a laissé aux députés la liberté d’approuver ou non la loi en deuxième lecture. Pour passer outre au veto présidentiel, 101 des 200 députés doivent approuver le texte.