Dans Présent :
"La différence d’attitude – d’attitude artificiellement affichée – tient à ce que Ségo a sauté sur chaque occasion de se montrer violemment indignée par la personne de Sarko et par ses propos ; tandis que Sarko cherchait avec obstination, mais en vain, des occasions consensuelles, où il aurait pu apparaître comme l’initiateur de consolants accords Sarko-Ségo.
Leader de passage de cette droite parlementaire complice depuis trente ans (depuis Giscard président) de tant d’infamies ivégistes, homophiles et libertaires, Sarko se dit fier d‘être « de droite », à la différence de ses prédécesseurs qui en paraissaient honteux, mais une fois cela dit, il court à la recherche de bons points, de bonnes notes, de satisfecit décernés par la gauche. Il a parlé comme s’il était là pour doucement convaincre Ségo, tandis qu’elle parlait carrément pour le montrer détestable. Il voulait sans doute se montrer rassurant ; il a donné l’image clignotante d’une droite incorrigiblement molle".