François Baroin veut l’envisager dans "certaines collectivités d’outre-mer" :
On peut (…) envisager de modifier ou de suspendre temporairement certaines règles relatives à l’acquisition de la nationalité française à Mayotte. Par exemple, poser la règle de la régularité du séjour des parents comme condition pour l’accès ultérieur des enfants à la nationalité française. (…) La croissance de sa population (180 000 habitants, dont bientôt une majorité d’étrangers) est quasiment le fait des naissances d’immigrés clandestins. Car les mères viennent accoucher là pour que leurs enfants obtiennent la nationalité française.
(…) [N]ous sommes confrontés à des politiques de peuplement non maîtrisées. Si l’on ne fait rien maintenant, à terme, ce sera l’explosion sociale.
Ce n’est bien sûr pas en métropole que de telles choses arriveraient ! Baroin poursuit :
Pour enrayer ce phénomène, nous devons avoir recours à des mesures à caractère exceptionnel. Une remise en question du droit du sol ne provoque pas les mêmes réticences outre-mer qu’en métropole.
Les "réticences" en métropole n’ont pas tardé. Circonstance aggravante, d’après Libération : Philippe de Villiers soutient le ministre :
[C]omme pour donner raison à ceux qui s’inquiètent d’une dérive extrémiste, il y a ces applaudissements de Philippe de Villiers selon lequel «le ministre de l’Outre-Mer a raison lorsqu’il propose de briser le tabou du droit du sol». Le président du Mouvement pour la France saute sur l’occasion pour réclamer «une réforme du code de la nationalité».