C’est la réponse de Jack Lang à François Baroin (le "nouveau visage de l’extrême-droite française", comme l’appelle avec humour Bafweb) : "Le droit du sol appartient à notre histoire, (il) est constitutif de notre identité."
On ne savait pas Jack Lang si identitaire – mais il se trompe. Jean Cochet rappelle dans Présent de demain :
Depuis la deuxième moitié du XVIe siècle, le jus sanguinis et le jus soli ont toujours coexisté dans le droit français. Selon les époques, et les besoins de l’époque, l’un ou l’autre de ces principes a prévalu. Le droit du sol a été privilégié en 1914, pour des raisons évidentes (…). Pour les mêmes raisons il a été encore affermi en 1940.
Henry de Lesquen affirmait même ici que le "jus sanguinis" a pris le pas sur le "jus soli"… lors de la Révolution. Cet article de wikipedia le confirme :
Avec la Révolution, la nationalité est définie par la Constitution, mais depuis 1803, c’est le Code Civil qui fait foi sur ce sujet. (…) La nationalité est désormais un attribut de la personne qui se transmet par filiation. Elle ne dépend plus du lieu de résidence. En revanche, la première mouture du Code Civil fait l’impasse sur le droit du sol ; un enfant né en France de parents étrangers n’est plus considéré comme français.