Lundi, le porte-parole (ou porte-désinformation) du gouvernement a rencontré les correspondants internationaux basés à Paris pour leur expliquer (décidément ce personnage qu’est Jean-François Copé est un monstre de suffisance) "les choses telles qu’elles sont, dans leur vérité, sans tabou mais également sans exagération". CNN, la chaîne américaine d’information en continu était visée car elle a diffusé des éditions spéciales avec un logo "Paris en flammes" comme lors de la guerre en Irak…
Mais les journalistes étrangers n’ont pas été dupes, comme le Salon Beige. "Toute tentation de faire la leçon aux journalistes ne serait pas une bonne formule", a déclaré à l’AFP John Vinocur, éditorialiste à l’International Herald Tribune. Francisco Audije, correspondant de la TVE (télévision publique espagnole), n’a pas apprécié la convocation du porte-parole du gouvernement. "Ce type de convocation n’influence pas la presse en profondeur. J’ai déjà vécu ce genre de convocation en Algérie, où vous vous entendez dire que vous donnez une image du pays qui n’est pas la bonne…"
Michaela Wiegel, du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, a déclaré à l’agence Reuters qu’elle trouve "bizarre qu’on essaie de singulariser la presse étrangère, comme si elle n’avait pas le même accès au terrain que la presse française". Ce qui est certain, c’est qu’elle n’a pas accès à la même censure…