Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, est interrogé dans Valeurs Actuelles :
"[L]es incendies criminels d’églises et les profanations de tombes se multiplient. Êtes-vous inquiet ?
Oui. Ces actes doivent être condamnés […].On a parfois l’impression que les gouvernements tardent à condamner ces profanations… […] On aurait tort d’y voir seulement des actes dirigés contre une communauté. Le christianisme porte un message universel : la rédemption de l’humanité et son salut. […] Profaner des tombes, incendier des églises, c’est s’attaquer au christianisme dans ce qu’il a d’universel. […]
En voulant émanciper l’homme vis-à-vis de ses racines religieuses, on le prive de ce qui est pourvoyeur de sens et, finalement, d’espérance. On trouve un peu partout des traces de cette idéologie, dans la législation par exemple. Nous serons très attentifs à la révision de la loi de bioéthique : nous craignons que soient remis en cause des repères constitutifs de l’humanité. […]
Benoît XVI […] est allé [au Brésil] redire la mission de l’Église, qui est de rappeler aux hommes les “fondamentaux” de l’existence : la protection de la vie, le caractère sacré de la famille. C’est sur ces bases que l’on peut construire une société. Mais certains médias ont déconsidéré son message en le réduisant à une leçon de morale… J’y vois plus qu’un manque de déontologie : la conséquence d’un soupçon idéologique.
[…] [L]a réflexion sur la laïcité est née du christianisme, qui a, dès l’origine, distingué le temporel du spirituel : «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.» Cette distinction, bien comprise, ne signifie pas séparation. […] Prescrire le retrait institutionnel du religieux, c’est se condamner à voir réapparaître le sacré dans des formes sauvages, hybrides et parfois violentes. Cette intolérance nourrit des attitudes liberticides. Gardons en mémoire les heures sombres où l’athéisme érigé en système idéologique (nazisme, bolchevisme) a conduit au totalitarisme et à la destruction de l’humanité. […] Le refus de Dieu conduit ultimement à la négation de l’humain, et le refus de la transcendance au totalitarisme."
Fab
“Cette distinction, bien comprise, ne signifie pas séparation.” : bravo!
Mais le travail de fond des adversaires déclarés ou cachés de l’Eglise a porté ses fruit : en 1905, on a séparé le temporel du spirituel pour, au final, étouffer ce dernier, le réduire à sa portion congrue et tenter de le faire disparaitre.
En tant que chrétien, comment peut-on laisser sa “part” de spirituel dans la sphère privée? A moins de devenir totalement schizophrène.
carmel
http://brunogindre.blogspot.com/2007/05/pentecte-jour-de-toutes-les-audaces.html
certains candidats ont une vision plus saine que d’autres de la laïcité !