Sous la plume de Jean Madiran (via le FC) :
"Le 18 octobre 1988,[…] le président de la commission pontificale Ecclesia Dei, qui venait d‘être instituée, avait obtenu, lors d’une audience du Saint-Père, diverses facultés. La première était ainsi libellée :
« … Concedendi omnibus id petentibus usum Missalis Romani secundum editionem typica vim habentem anno 1962, et quidem iuxta normas iam a commissione Cardinalitia “ad hoc ipsum instituta” mense Decembri anno 1986 propositas, praemonito Episcope diocesano. »
C’est donc bien à tous ceux qui le demandent qu’est accordé l’usage du missel romain de 1962, selon les normes proposées en décembre 1986 par la commission cardinalice instituée à cet effet. Ces «normes» proposées par la première commission cardinalice […] ont valeur de références de plus en plus invoquées, semble-t-il, pour inspirer les décisions à prendre. […] La disposition principale comporte une « double exigence » : 1) que dans chaque localité importante, au moins une messe chaque dimanche soit célébrée en latin ; 2) que pour toute messe en latin le célébrant ait le droit de choisir librement entre l’ancien rite et le nouveau.
Le procès-verbal de l’audience pontificale du 18 octobre 1988 […] n’a été publié officiellement par les Acta Apostolicae Sedis que tardivement, et sur l’insistance du cardinal Ratzinger : le 3 mai 1990, c’est-à-dire vingt mois plus tard. […] Le 3 mai, publication aux Acta. Le 18 juillet suivant, dans sa lettre-préface au missel du Barroux, le cardinal Ratzinger peut écrire publiquement avec pleine assurance de n‘être pas contredit, puisque c’est alors enfin devenu officiel, que le Pape a bien voulu concéder l’usage de la messe traditionnelle à tous ceux qui y sont attachés."