VoxGalliae rapporte l’entretien de Guillaume Peltier à Direct Soir :
"au sujet de ses relations avec l’UMP, M.Peltier revient sur la rumeur d’un accord UMP-MPF :
"La grande rumeur de l’UMP, c’est qu’il pourrait être ministre de Sarkozy ! Soyons sérieux, je vous confirme que Philippe de Villiers sera candidat. Ce qui inquiète l’UMP, c’est que les derniers sondages nous accordent 8% d’intentions de vote" (en fait il s’agit du cas de figure d’une candidature Villepin, en cas de candidature Sarkozy, Philippe de Villiers est crédité de 4%).
Guillaume Peltier a voulu également être rassurant sur les possibilités de Philippe de Villiers d’être candidat : "Nous avons déjà 300 parrainages". Concernant les reports des voix au deuxième tour, le slogan "pas une voix pour le système UMPS" semble céder la place à une prise de position plus souple. Ainsi parlant des éventuels reports de voix en faveur de Sarkozy, Guillaume Peltier déclare que "si nos idées sont prises en compte, tout est possible". (…) De la même manière il n’exclut pas la participation à un gouvernement de la part du MPF à condition que "nos idées soient prises en compte".
Nous savions déjà que le MPF n’appellera pas à voter FN. Mais revenant à une position plus pondérée que dans son communiqué, Peltier laisse entendre aujourd’hui une possible entente avec Sarkozy, si toutefois ce dernier prend ses idées en compte, alors que -au vu de ces fameuses idées- il apparaît tout de même moins probable que Sarkozy les prenne en compte que Le Pen. Alors, à quel jeu d’équilibriste joue le MPF ?
Selon Le Conservateur, ce petit jeu serait de la seule responsabilité de Guillaume Peltier. Pourtant, on apprend par ailleurs que Jean-Philippe Wagner, délégué de la circonscription MPF de Moselle et élu de Meurthe et Moselle, a voté au Conseil régional une subvention de 14369 € pour "l’Université turque de Tubitak-Adana-Usam, visant à développer la recherche et le développement en Europe", alors que la Turquie fait justement partie des 5 points "non négociables" du MPF. Voilà qui nous rappelle l’étrange affaire Yvon Claire, conseiller municipal MPF de Marseille votant le financement de la future mosquée.
Christian Dancourt
J’ai la nette impression que ce Guillaume Peltier veut “exister” sur la scène politique, même à n’importe quel prix.
Ses dernières prises de position ressemblent cependant plus à un essai de rattrapage qu’à de véritables déclarations.
C’est bien dommage que de tels personnages, qui, semble-t-il, placent leur intérêt personnel au-dessus de l’intérêt commun, aient encore voix au chapitre.
Philippe de Villiers peut-il encore le contrôler? Je n’en sais rien du tout mais j’aimerais bien le savoir.
Vapincum
Guillaume Peltier change de stratégie comme de chemise. Une fois il court après l’électorat FN, une autre après celui de CPNT. Attendons encore un peu et il cherchera les voix de Boutin ou de Dupont-Aignant. Un jour c’est le rejet de “l’UMPS”, le lendemain c’est “l’alliance avec l’UMP …il faut voir !”.
Le MPF a pourtant bien des cadres autrement plus sérieux que ce jeune ambitieux.
oxbridge
“Prendre en compte nos idées” : comme si cela voulait dire quoi que ce soit… Villiers se contentera-t-il de belles déclarations sur le respect de la famille, sur la nation qui ne doit pas être mise à mal par la construction européenne, sur la mise au pas des islamistes ? Ce genre de déclarations d’intentions parfaitement creuses, nous savons déjà que Sarkozy en est capable, comme avant lui Chirac. Quant à un véritable accord sur des mesures concrètes, on sait bien qu’il n’en sera pas question.
Ced
Curieusement, Peltier passe assez bien avec les gens qui ne le connaissent et le voient par hasard à la télé. Des collègues élus me l’ont dit.
Que certains qui le connaissent ne l’aiment pas, que tous ses copains soient autour de lui permanents du parti, que les options stratégiques soient floues ou masquées et les options tactiques maladroites, soit, certains peuvent le penser. Sans doute pas plus qu’ailleurs. Le parti a du se mettre en ordre de marche pour des élections de premier plan après avoir ronronné pendant quelques années. Les futures élections feront apparaître des personnalités. Dans les partis, ce sont les élus qui comptent.
N’en déplaise à ceux qui disent que sur le terrain c’est l’échec, il y avait 300 personnes à Nîmes il y a une semaine sous une pluie battante pour accueillir Villiers. Il y avait aussi la télé, les journaux et les radios. De l’avis du terrain en particulier un transfuge prochain, le Front n’est plus qu’une coquille vide, même si les électeurs ne s’en sont pas encore rendus compte.
Quant au sondage, à mon avis c’est un nouveau sondage pas encore publié, car celui du Point à 4 et 8% (hypothèses Villepin ou Sarkozy) donne les même chiffres depuis des mois.
Quant à l’UMP, les idées sur un certain nombre de sujets (immigration, Turquie, mariage gay,…) sont très proches des notres. En particulier chez les militants du midi que je connais. Les circonstances amèneront peut-être une partie de l’UMP à radicaliser dans l’expression ce que leurs militants pensent tout bas. Alors il ne faut pas insulter l’avenir, des formes d’alliance se feront peut-être jour.
Mais sans compromis sur le fond, l’important ce sont nos idées au pouvoir.
mangouste
Il me semble que le MPF joue un jeu d’équilibrisme depuis sa création. En effet, soyons clairs, son programme est exactement (à quelques points près) celui du FN. Donc, sur le plan des idées, ces deux partis défendent les mêmes principes. La raison d’être du MPF (si l’on exclu l’idée du “sous marin de l’UMP pour couler le FN), se base sur l’idée que le FN ne pourra jamais gouverner, et est définitivement exclu du paysage politique français : donc, pour que “nos idées” percent, il leur faut un nouveau représentant et un nouveau parti, vierge de toute image négative.
C’est pourquoi le MPF joue un jeu d’équilibrisme : défendre des idées perçues comme “fascistes” ou “rétrogrades” ou “traditionnalistes” tout en s’attirant la sympathie ou la tolérance des partis libéraux pour pouvoir s’allier avec eux afin de participer au gouvernement de la France. De plus, pour percer, le MPF participe à l’exclusion du FN, là encore pour que le FN demeure LE parti extrémiste et non-fréquentable. C’est là que ça se complique pour le MPF : montrer du doigt, avec les “autres” le parti qui défend des idées similaires.
Par conséquent : un jour je tire sur l’UMP pour attirer les voix des partisans du FN ou des électeurs qui se disent que, cette fois ci, ils vont “franchir le pas” et ne plus voter pour l’UMP. ” si vous en avez marre du système, mais que Le Pen vous dégoute ou ne vous paraît pas crédible, votez Villiers !”.
Un autre jour, ils accusent le FN de se renier, notamment à travers Marine Le Pen, pour attirer les voix des cathos du FN ou de l’UMP.
Donc, à force de vouloir ménager la chèvre et le chou voilà ce que ça donne :
– Le FN n’est plus contre l’avortement, Marine a dit qu’elle était juste pour un retour à la loi Veil. Cathos, vous ne pouvez plus voter FN ! Dans la foulée, le MPF, discrètement, affiche son programme sur lequel il stipule qu’il est pour un retour à la loi Veil…
– Le FN, à Valmy ou avant par Marine Le Pen, revendique la laïcité et les valeurs de la République, comme bases préalables au retour à l’ordre et comme cadres nécessaires à la Nation. Fuyez, cathos et roycos, le FN est un parti libéral qui se sera bientôt renié. Une semaine plus tard, Peltier se prononce pour le retour des valeurs laïques et républicaines.
Le MPF n’est donc pas original par ses idées mais par son pari “politicien (terme pas forcément péjoratif, mais qui sous entend une manoeuvre électoraliste). C’est pourquoi il essaye d’avancer masqué pour éviter d’être mis, comme le FN, au ban de la société, tout en proposant un (pseudo) discour de rupture.
Il y a une autre lecture possible du phénomène MPF : ce parti correspond à un vote “de classe”. Des bourgeois cathos qui ne peuvent voter pour “le Pen, le peuple”, tout en adhérant à “nos idées”. Et un homme comme Peltier, au parcours si…atypique et hésitant, cherche une place, POUR LUI, dans la vie politique du pays. Je n’ai aucune confiance en lui.
Pour finir, je pense que le pari de Villiers est voué à l’échec et vraiment pas opportun. Le FN est presque sûr de se refaire un petit “21 avril”, et donc de faire une nouvelle fois trembler le système. Les idées du FN, contrairement à ce que dit le MPF, finissent par percer, séduire, et légitimées par le triste spectacle de la France d’aujourd’hui. Le FN est donc le parti qui a le plus de chance de porter “nos idées” sur le devant de la scène politique, et si Villiers faisait le choix de la France, il appellerait à voter FN pour que la lame de fond balaye le système en place.
Depuis quinze ans les électeurs de Villiers pensent qu’il faut travailler le système “de l’intérieur”. L’expérience a montrer l’échec de cette tactique. Il faut passer à autre chose, au rapport de force que le FN est le seul à incarner aux yeux d’une population qui fini par l’apprécier.
Pascal G.
Il est évident que P. de Villiers rêve de redevenir ministre : déjà, à ses débuts médiatiques, l’ayant rencontré à Fontevrault lors des Journées culturelles organisées alors au début des années Mitterrand par J-P Hugo pour reconquérir le pouvoir culturel, j’avais constaté où penchait son surmoi. Ayant évoqué le nom de Bernard ANTONY, dont j’étais proche, j’avais vu le mâle visage de ce pourfendeur de la complaisance de la droite classique à l’égard du terrorisme intellectuel marxiste se crisper en une grimace douloureuse. On lui parlait du loup (pas Marx, Le Pen), et il en avait peur. Quand P. de Villiers dénonce la droite classique, cela signifie qu’il veut être membre de son prochain gouvernement. Cest un habitué du retournement volontaire. Et effectivement, après avoir fondé le Puy du Fou, en avoir utilisé l’image au maximum sur le plan personnel, en 86, dans le gouvernement Chirac-Pasqua (le début d’une filiation ?), P. de Villiers devint le secrétaire d’Etat de Léotard, homme dont le retournement (et la corruption personnelle) idéologique vers la gauche la plus décadente ne l’empêchèrent pas de se maintenir à son petit et inutile maroquin. Puis en 1995 il fit élire Chirac. En 2002, également. En 2006, il dénonce Villepin et Chirac, dont le ministre N° 1 est Sarko, il critique régulièrement Sarko, mais si Sarko est élu président, nous avertit Guillaume Peltier, il est prêt à se faire une douce violence .
P. de Villiers est l’Edgar Faure de la droite française. Il en faut. Cela amuse. Et le spectacle de tant de contorsions pour se maintenir dans la carrière élective nous rappelle que tout est vanité dans la République. La France attendra.
laetitia de Mahlreich
Même si l’analyse de Mangouste est bien constuite et étayée, et même plausible, il me semble qu’elle fonctionne sur un principe d’opposer les idées ou les personnes.
Villiers n’agit pas nécessairement en opposition à Le Pen : son âge, son milieu social, sa Foi, une famille équilibrée, un certain idéalisme n’existent pas contre Le Pen, mais sont de fait des plus qu’il apporte, en particulier à un électorat qui y attache de l’importance. Pourquoi reprocher à Villiers de rallier ces gens?
Sans savoir encore lequel des deux emportera mon vote (qui se fera sur la question morale), je sais déjà que la valeur personnelle de chacun pèse, à un certain degré, dans la balance. Un homme qui tient parole dans sa vie m’inspire plus confiance pour un engagement supérieur.
Michel Janva
MISE AU POINT (du MPF)
La position du MPF est simple : nous faisons de la politique pour agir et non pour témoigner. Aussi notre but est donc bien d’avoir le pouvoir. Il n’y a rien de honteux en cela, c’est même notre honneur.
Cependant, comme l’exprime la devise de Philippe de Villiers : « arriver au pouvoir, oui, mais avec nos idées », une éventuelle participation à quelque gouvernement sera conditionnée par la volonté de ce gouvernement à intégrer nos idées dans son programme.
Cela veut dire que nous accepterons de participer à un gouvernement si celui-ci se prononce :
-en faveur de l’immigration zéro.
-contre l’islamisation.
-pour une politique familiale ambitieuse.
-contre toute union homosexuelle organisée.
-pour la fin des négociation avec la Turquie.
-pour une Europe des Patries.
-pour une baisse drastique des charges.
-pour le rétablissement des frontières.
-pour le rétablissement de la double peine.
-…
Si cela veut dire pour vous que nous accepterons de participer à un gouvernement UMP c’est que vous n’avez jamais entendu les propositions de son président […].
Quand nous disons « pas une voix pour le système » c’est bien du système des idées qui nous gouvernent depuis trente ans dont nous parlons, ces idées portées tour à tour par la droite et la gauche qui ont plongé la France dans les gouffres sans fond du communautarisme et du mondialisme.
Il ne s’agit pas d’exercer le pouvoir sans conviction ni encore d’avoir des convictions sans chercher à exercer le pouvoir.
Deux maladies rongent nos politiques : d’un coté ceux qui sont frappés d’amnésie et qui oublient leurs idées dès qu’ils arrivent au pouvoir et de l’autres ceux qui sont frappés de paralysie et qui oublie que la politique ne consiste pas à aboyer mais bien à agir.
Philippe de Villiers et le MPF offre une autre voie : la réconciliation des convictions et de l’action, à l’image de ce qu’il a fait en Vendée. Vous devriez vous réjouir qu’un parti politique Français ait choisi cette voie pour la France. C’est la seule qui peut un jour faire retrouver à notre pays le goût de la grandeur.
Clémence Delebecque
Service Communication- Villiers 2007
Ad Jesum per Mariam
Merci au SB pour cette remise au point
Je crois que de tte manière la droite nationale est victime de ttes les interprétations possibles, faisons confiance dans P2V qui me semble intègre
http://chretiendanslacite.hautetfort.com
mangouste
la mise au point du MPF est étonnante par certains côtés.
“du système des idées qui nous gouvernent depuis trente ans dont nous parlons, ces idées portées tour à tour par la droite et la gauche qui ont plongé la France dans les gouffres sans fond du communautarisme et du mondialisme.”
et aussi : “la politique ne consiste pas à aboyer mais bien à agir.”
Mr de Villiers a participé à l’exercice du pouvoir et à l’austracisation de nos idées pendant trente ans. Je m’explique.
Lorsqu’il était dans les partis du système et y faisait carrière, Mr de Villiers n’a jamais eu un geste de soutien vis à vis du FN, alors que s’il avait mené une politique d’ouverture de son parti vers le FN, s’il avait forcé (avec d’autres) son parti à ne pas se renier et à accusé le FN de fascisme et de racisme, alors la droite ne se serrait sans doute pas reniée. Mais jamais on a entendu Villiers accueillir favorablement les propos du FN. Au contraire (pour ceux qui ont la mémoire courte), sa campagne de 95 était entièrement anti-FN. Et il a contribué à l’arrivée de CHIRAC qui a coulé la France.
Si le FN a “aboyé” dans le désert, c’est avec la complicité des Villiers et autres Boutin.
De plus, Mr de Villiers, en s’affichant comme catho et plutôt “tradi”, a attiré sur le RPR et fidélisé dans ce parti, des millions d’électeurs qui croyaient voter pour un parti de “droite”, “puisqu’il y avait Villiers”. Le MPF est donc co-responsable de la situation actuelle.
Enfin, je crois encore que le FN est beaucoup plus a même de gouverner aujourd’hui que le MPF. De plus en plus de voix (pas celle de Villiers…comme par hasard) demandent l’entrée de la proportionnelle aux législative. Là, le FN va sérieusement peser sur la vie politique du pays, beaucoup plus que le MPF.
Pour finir et répondre à “Laetitia”, moi aussi, a priori, je me sens plus proche d’un Villiers que d’un Le Pen. Et pourtant : – Gaymard, gendre du Pr Lejeune, catho et père de famille nombreuse, est un “poulain” de Chirac et cautionne à fond le système qui nous ruine.
– Clément, fils de Marcel Clément, fondateur de l’Homme Nouveau, ministre de la super justice française !
Maurras non plus n’était pas catholique (jusqu’à sa conversion juste avant de mourir). C’était pourtant un grand homme politique de droite, qui voulait le bien de la Nation, dans le respect de la Loi Naturelle et de l’Enseignement de L’Eglise. Alors, c’est clair pour moi : Mieux vaut un brave gueux, vivant comme il le peut sa vie spirituelle mais combattant depuis toujours pour nos valeurs, qu’un aristocrate qui a trop souvent renié, par lâcheté ou intéret. Comme en Vendée en 93 : ce sont les paysans qui se sont révoltés, pas les nobles ! Alors, encore une fois, la situation est URGENTE, le vote doit être dans l’interet du pays et pas un vote de classe.
Marie
A Mangouste
Merci pour vos deux excellents posts – et plus particulièrement le deuxième!
Laetitia fait erreur quant elle croit devoir comprendre une certaine “classe” sociale: je n’ai malheureusement pas besoin d’aller beaucoup plus loin que ma famille pour voir toute une génération qui s’accroche encore désespérément à la norme, et est plus prompte à se voiler la face sur ses propres faiblesses qu’à prendre l’ombre du risque de paraître “extrêmiste”.
Ceci est malheureusement vrai aussi dans le domaine religieux,
et c’est tout le drame de nos élites sociales dégénérées…
C’est triste à dire, mais cela fait déjà pas mal d’années que je me sens étrangère à mon propre “milieu”… auquel je reste pourtant très attachée…
laetitia de Mahlreich
Je partage tout à fait votre analyse de la génération après-guerre, plutôt timorée et silencieuse dans les combats qu’il fallait mener. Ceci dit, je ne les tiens pas pour définitivement faibles, et je trouve même bon qu’ils défendent leurs idées ayant un candidat pour lequel ils arrivent à voter, plutôt que les voir voter UMP.
Ce n’est peut-être pas très noble ou audacieux à vos yeux, mais bon!!
Et dans tous les cas je prône de se rejoindre sur ce qui unit, plutôt que de trier les purs des impurs, ceux qui sont là depuis 30 ans des derniers arrivés, les athés des cathos, les aristo des autres. On défend des idées & on élit celui qui les défendra; pour le reste “celui qui n’est pas contre moi est avec moi”
oculussumquisum
On sait ce que de Villiers a répondu à la question “Au 2eme tour, envisageriez vous de donner vos voix à N. Sarkozy ?”. La réponse fut claire : “ce n’est pas envisageable”. La critique du “système” et de Nicolas Sarkozy a été jusqu’à présent très présente et dure dans les discours du MPF. Il en est de même pour la critique de Ségolène Royale.
Alors on nous annonce maintenant que tout est possible si les idées du MPF sont prises en compte. Il n’y a qu’à lire les 100 mesures pour la France de PDV pour se rendre compte de la très grande distance entre ces idées là et celles de N. Sarkozy : il y a incomptabilité et inconciliabilité sur un certains nombre de points symboliques. Et c’est bien ce que le militant ressent dans ses entrailles à force de réfléchir à ces questions.
Malheureusement Marine Le Pen s’exprimant sur Radio Courtoisie a raison lorsque’elle dit : on sait toujours où vont in fine les voies de PDV : au RPR ou à l’UMP; pour les voies du FN, c’est tout différent : elles restent au FN.
A mes yeux, ces annonces préparent une sorte de trahison du MPF pour ses militants. Personnellement, si cela continue comme cela, il ne faudra pas longtemps avant que je raye ma carte et que je la retourne au MPF.
L’argumentation sur l’opposition idée ~ action ne serait pertinente que si UMP et MPF avaient des points de comptabilité.
C’est gros comme une montagne : de Villiers et Peltier pensent plus à leur mandats qu’à toute forme de cohérence.
Ced
Villiers s’est toujours expliqué sur son parcours, Léotard, etc. Permettez à un homme, qui a en plus un excellent bilan local, de prendre le temps de se construire dans le marécage de la politique. Je reconnais des tas de faiblesses au MPF et à ses dirigeants, mais que certains ici cessent leur culte du “Président” et cessent de rêver que le FN est le même qu’il y a 20 ans.
Dans ma ville (15 000 hab.), JMLP a fait 40 % en 2002. les électeurs pourtant n’ont donné au FN que 15 % aux municipales et les deux élus (assez agés) ne viennent pas au conseil municipal (2h tous les mois) et donnent souvent leur procuration à la majorité divers droite. De là à ce qu’ils puisse prétendre gouverner la ville…
La politique, comme la guerre, ce sont les principes certes, et je crois que les communiqués et les programmes sont clairs, et c’est la la confrontation avec le terrain, les alliés potentiels, les adversaires, voire les concurrents et le déroulement de la manoeuvre. Toujours avec l’objectif au final, ou le résultat le plus proche.
Les frontistes qui jouent les vierges effarouchées pourraient se souvenir que leur chef a rencontré Chirac en 88 (si mes souvenirs sont bons) et qu’aux avant-dernières régionales des tas d’accords ont étés négociés et parfois appliqués avec la droite dite classique.
Encore un petit truc, le MPF, ce n’est plus Combat Pour Les Valeurs. Que ceux qui vivent à Versailles ou ne cotoient dans leur vie que des petits cathos bcbg en finissent avec cette projection comme quoi il n’y aurait que des gens comme ça qui militent chez Villiers. Depuis que je milite en Languedoc, je peux vous dire que j’ai compté les gens comme moi sur les doigts d’une main. En revanche j’en connais des tonnes qui parlent beaucoup de politique, ont d’excellentes idées très droites et très à droite, mais ont bien d’autres choses à faire quand il s’agit de s’engager et même venir écouter quelq’un.
Si votre ordi lit les .mp4, allez voir sur mon site quelques images de Villiers à Nîmes, ça en dépaysera certains socialement.
Emmanuel P
Pourquoi dites vous “Nous savions déjà que le MPF n’appellera pas à voter FN” ?
Dans le cas improbable où le MPF ne soit pas présent au second tour, il est assez scandaleux de dire que le MPF n’appelerait pas à voter le FN si ce dernier était présent et qu’il reprenait les 5 positions-clefs du MPF !
Nicolas
Cher Cédric,
Il est évident qu’il ne s’agit pas d’opposer JMLP et PV. Ce serait inutile.
Il n’y a rien à construire avec ces deux là. JMLP a beaucoup déçu lors des dernières régionales, montrant bien qu’il n’avait pas envie d’aller aux responsabilités (souviens-toi de l’histoire – même pas comique – du local de campagne).
PV, tu demandes que nous lui laissions du temps pour se construire dans le monde politique, mais euh… c’est pas vraiment un perdreau de l’année ce Philippe, non?
Tiens, expliques-moi pourquoi PV, qui serait “l’opposant n°1” au système UMPS, ne se voit opposer aucune réaction UMP en Vendée. Curieux que l’UMP lui laisse les coudées franches, non?
Attention, je ne conteste pas la réussite -hors du commun – de PV en Vendée (et pour bien connaître ce département).
Attention à ton exemple sur l’absentéisme de deux élus locaux du FN aux conseils municipaux. On pourrait te rétorquer de consulter les feuilles de présence de PV au parlement européen… Pas brillant!
A bientôt
Ced
Il est a toutes les sessions plenières du parlement qui est une vaste assemblée de bavardage. Le salon beige s’est fait écho hier il y a deux jours d’un amendement “soft” sur la Turquie qu’il a déposé et que les UMP, soit-disant contre l’entrée de la Turquie, n’ont pas eu le courage de voter.
Vu le rôle de Villiers dans les débats sur l’UE en France, et le travail que font Patrick Louis et PM Couteaux, et avant eux les personnes comme Georges Berthu, on ne peut pas reprocher aux députés Villiéristes de ne pas bosser sur le dossier européen en général.
Je connais très mal le contexte vendéen, mais je pense qu’il a bien verrouillé le département (quel président de CG ne le fait pas d’ailleurs…) et créé ainsi un rapport de force au sein de la région Pays de la Loire (avant que la gauche ne s’en empare).
Non ce n’est pas un perdreau de l’année. Mais en France, c’est comme cela, il faut plus de 20 ans pour devenir une personnalité de premier plan. Je pense qu’il a cru longtemps que la droite classique assumerait ses idées (en tous cas celles de son programme de 86). Moi qui le suis depuis les années 90, il raconte souvent en petit comité toutes les marques d’encouragement qu’il reçoit en privé de parlementaires ou de journalistes qui n’ont pas le courage de s’exprimer publiquement. A la longue, je pense qu’il a voulu construire un rapport de force différent dans un contexte qui peu à peu se débouche à sa droite.
Mon exemple sur mes deux collègues ne porte pas sur l’absentéisme, car je les apprécie par ailleurs, il veut pointer du doigt une situation locale dans laquelle un parti et un candidat qui arrivent premier au plan départemental dans les élections nationales, mais échouent complètement dans leur enracinement et leur action politique concrète. Comment penser encore qu’un parti appauvri en cadres et militants, avec un chef de 80 ans au lourd passif peut encore être dans une dynamique de conquête du pouvoir. Certes il fera peut-être encore illusion en 2007…
Bien cordialement cher Nicolas
Nicolas
Cher Cédric,
Concernant l’absentéisme de PV au parlement européen, le journal “Le Parisien” s’en est fait l’écho il y a peu, à voir par exemple
http://www.taurillon.org/Les-Eurodeputes-francais-cancres
où l’on peut lire:
“C’est aussi la rentrée pour les soixante dix-huit élus français au parlement européen. Depuis quelques jours, ils peuvent consulter leur « bulletin » de présence sur le site de l’association « Europ Agora” … “Mais dans une classe, il y a toujours un dernier… et c’est sans surprise, Philippe de Villiers, avec 54,10% de présence. Europ Agora le place 68e, d’après ses critères. Plus présent sur ses terres et dans la campagne présidentielle, il a quelque peu délaissé les bancs du parlement européen”
Le département de la Vendée est très bien géré au plan économique, et par exemple très plaisant sur des actions culturelles (mise en valeur de sites relatifs aux guerres de Vendée, musée de la mémoire ou subventions accordées à des chanteurs plutôt engagés (pour une fois que c’est dans le bon sens…) – pour que tu coprennes, tu connais ces chanteurs.
Mais, expliques-moi pourquoi l’UMP ne présente pas de candidat face à PV en Vendée? Accord tacite? Retour d’ascenseur?
Que le FN soit désormais un parti appauvri en cadres – c’est certain – à cause du chef, de l’opprobre, des risques y compris physiques. Mais cela fait le bonheur de PV, non?
Bompard, Barriller… recrues accueillies à bras ouvert, non?
Enfin, je “mérite” mieux qu’un “bien cordialement” de ta part… Souviens-toi des longues conversations d’hiver autour d’une cour intérieure, dans les années de première cohabitation Mitterand / Chirac…
Bien à toi. Nicolas