Ces derniers jours, un certain nombre de tribunes et d’éditoriaux sont parus, dans la presse britannique, mettant en cause la politique qui a laissé se développer la menace islamiste au Royaume-Uni. Leur ton est souvent surprenant de franchise pour les lecteurs habitués à la pensée unique régnant dans la presse française.
Dans le Times, Minette Marrin écrit que les attentats ont confronté les Britanniques "avec (leur) propre décadence." Les extrémistes musulmans
… nous méprisent pour notre décadence, et je suis de plus en plus forcée de reconnaître péniblement qu’ils ont mis le doigt sur quelque chose. Je ne veux pas exagérer; il y a beaucoup de choses en Grande-Bretagne qui sont encore formidables. (…) Toutefois, on ne peut pas nier qu’avec notre liberté, tant célébrée, et notre richesse, nous avons créé une société caractérisée par un désordre croissant, par l’incertitude et par le désarroi.
(Marrin passe en revue les crises des comportements, de l’éducation, de la politique d’immigration, de l’armée…)
Le multiculturalisme, par exemple, a été profondément démoralisant pour toutes sortes de gens, de toutes sortes de manières, sapant leurs valeurs, sapant le sens d’un dessein commun, sapant par-dessus tout la confiance du pays hôte. Même les multiculturalistes les plus en vue l’admettent maintenant, quoique tardivement. (…)
Un éditorial du Guardian, le Libération britannique, donne raison à ce dernier constat :
(…) Cette question de savoir ce qui est, et ce qui n’est pas, Britannique est crucial. La Grande-Bretagne s’est penchée beaucoup trop loin dans le sens du multiculturalisme. (…)
Malheureusement, l’article dérape ensuite en s’en prenant aux écoles confessionnelles en général. La gauche reste la gauche…