A partir de la rentrée de septembre 2006, les programmes de STG (Sciences et technologies de la Gestion) vont remplacer l’ancien programme de la série STT (« Tertiaire »).
En avril-mai 2006, des stages par académie ont permis aux inspecteurs de communiquer à quelques professeurs relais « l’esprit » du nouveau programme.
Traditionnellement, au lycée, les programmes de géographie fonctionnent par échelle :
-en secondes, l’échelle est plutôt globale, avec des études de cas locaux ;
-en Terminales, l’échelle est également mondiale ;
-c’est donc en Premières et en Premières seulement, que le lycéen peut raisonner à l’échelle française (et européenne).
Le nouveau programme de Premières STG semble au départ se conformer à cette pratique, si l’on regarde le Bulletin Officiel n°7 de septembre 2005 :
I./ Les territoires européens
II./Peuplement, réseaux et mobilités en France
III./ Dynamiques de localisation des activités en France
Le stage accompli par les professeurs a cependant confirmé explicitement ce qui transparaît dans les « commentaires » accompagnant les titres des chapitres : le niveau de raisonnement voulu par les concepteurs du programme ne s’applique plus à l’échelle nationale. Autrement dit, la notion même de France est vidée de son contenu ; pire : l’intelligence de l’élève désormais ne raisonnera plus selon un cadre national, mais travaillera quasiment en permanence à l’échelle locale, régionale ou européenne. La France ne semble plus un concept pertinent pour comprendre des phénomènes que l’on veut désormais concevoir exclusivement « transnationaux » ou locaux. Exit la France comme cadre de conceptualisation. Or un des objectifs explicites du programme est "d’insérer le citoyen -l’élève- dans la Cité". Chercher l’erreur
Selon les aveux de certains inspecteurs, ce programme a pour but de faire penser les élèves à des échelles autres que celle nationale ; l’école joue ici son rôle totalitaire de mise en conditionnement du futur « citoyen du monde » ; l’élève n’aura même plus les outils ou notions géographiques pour penser son pays ; or il faut savoir que les filières STG réunissent de nombreuses populations fraîchement immigrées qu’il s’agit d’intégrer. Ainsi accentue-t-on la déconstruction progressive de notre pays, en enlevant son concept géographique même de l’esprit de nos enfants ou des enfants d’étrangers, qui, en STG, n’auront « pensé la France » que 6 heures dans toute leur vie de lycéen.
Quoi de mieux, pour supprimer la France, non seulement de la dénigrer (on pense au thème de l’esclavage que la loi Taubira veut appuyer dans les programmes d’histoire, ou encore de ce premier manuel d’histoire franco-allemand sorti en 2006) mais surtout de n’en plus parler du tout, pour donner des cadres de pensée à nos enfants qui ignorent de plus en plus leur propre pays.
Rappelons nous de 1984 de Georges Orwell dans lequel le novlangue consistait à oter des mots du dictionnaire afin que n’ayant plus le concept les hommes ne puissent plus le penser!
Merci au fidèle lecteur qui nous a envoyé cette information en l’étayant de manière trés détaillée. Il me pardonnera de l’avoir raccourci.
HG
Je confirme. Lors d’un stage pour enseignants, on nous a précisé que désormais on ne parlait plus, en termes géographiques, de l’aménagement du territoire (sous entendu national), mais d’aménagements des territoires (locaux et régionaux). Le cadre est de moins en moins national, mais local, régional et européen.