L’opposition antisyrienne a, une nouvelle fois, été la victime d’un acte d’intimidation. Hier, une bombe a été retrouvée devant l’immeuble qui abrite les bureaux du député Mohammad Kabbara, à Tripoli. Kabbara s’était exprimé, au nom du Bloc tripolitain (parti prosyrien devenu antisyrien suite à l’assassinat de Rafic Hariri), lors de la manifestation de soutien au gouvernement, dimanche dernier, à Tripoli. Le Liban est menacé par les putschistes et le retour à leurs projets destructeurs, avait dit le député Kabbara dans son discours de dimanche.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier à Bkerké le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea. À l’issue de sa réunion avec Mgr Sfeir, Samir Geagea a affirmé que Bkerké
"réclame depuis longtemps la démission du président de la République (…) et si le président Lahoud [chrétien maronite prosyrien] interagissait avec le peuple et l’Église, il aurait adopté une attitude différente. C’est la première fois que le patriarche envoie une missive à un président de la République lui demandant de démissionner".
Sur le point de savoir ce qui pourrait se passer si le président ne répondait pas aux demandes de Bkerké, M. Geagea a déclaré que « lorsque les choses en arrivent à ce point, il n’y a plus aucune logique ».