Dans L’Homme Nouveau, Matthieu Baumier nous invite à regarder en face la recrudescence du communisme et surtout du «philo-communisme» en France. Il y a en France 4 partis communistes, dont 3 trotskistes. A eux 4, ils ont recueilli 4 millions de voix, soit près de 12% des suffrages. Comment peut-il y avoir tellement de «philo-communistes» après tant de génocides ?
Dans Présent de demain, Jean Madiran explique que :
"depuis 1989 nous n’avons plus affaire au communisme soviétique qui, du Kremlin, finançait et dirigeait un redoutable appareil militant partout dans le monde. Même au temps de sa grandeur (1917-1989), c’est surtout par son aptitude à entraîner des non-communistes dans ses campagnes d’agitation revendicative que cette Internationale communiste faisait sentir son poids dans la politique des divers pays : […] «fronts», […] «courroies de transmission» […] «organisations de masse» dont la plus vaste a été le «Mouvement de la Paix», la plus exemplaire la CGT, et la plus spectaculaire la «Fête de L’Humanité»."
Laquelle fête de l’Huma commence demain et se terminera dimanche sous la complaisance de médias qui lui sont acquis. Selon Madiran,
"Aujourd’hui en France le communisme proprement dit est pour une part anarcho-trotskiste et libertaire, pour une autre part c’est le parti communiste issu du stalinisme. Ni l’une ni l’autre part, malgré la commune et odieuse référence marxiste-léniniste, ne décourage le philo-communisme. A cela il y a une raison en quelque sorte technique : un philo-communisme affiché avec désinvolture est l’une des manières les plus efficaces de s’assurer une carrière dans le journalisme, dans l’édition, à la télévision ou dans l’école publique. […] On aperçoit moins les raisons idéologiques. Les deux mots d’ordre unanimement professés […] sont aujourd’hui la «lutte contre toute espèce de discrimination» et le «combat pour l’égalité des chances». Si l’on y réfléchissait […], on verrait que ces deux mots d’ordre sont communistes. Il est normal que la société offre à chacun de ses membres un minimum de chances ; mais pas l’égalité, qui est destructrice des familles, car ce sont les familles la principale (et légitime) cause de l’inégalité des chances. Quant à la lutte contre toute espèce de discrimination, absurde en son principe, elle est l’instrument, variable et adaptable, de tous les arbitraires politiques sociaux ou judiciaires, car la vie est différenciation, responsabilité et hiérarchie."
jean-françois
“Lutte” “combat” on retrouve ici l’idéologie darwiniste, si chère à Marx, de la “lutte pour”, pour eux la société, c’est la guerre. Mais comme ils savent que cela répugne aux gens normaux et raisonnables, alors ils se dissimulent en partisans de la paix. Mais chassez le naturel…
Ces deux mots d’ordres sont absurdes évidemment. L’égalité des chances est impossible, de même que beaucoup de discriminations sont licites, voire nécessaires.
Le roi des philo-communistes, c’est bien Chirac, qui jamais, au grand jamais, ne critique le communisme, même pour faire semblant.
J. DUMON
Voir mon précédent commentaire sur un autre post: La caractéristique principale des partis politiques et des médias Français, c’est que tous sont nettement plus à gauche que leurs homologues Européens.
En tout cas la droite Gaullo-Chiraquienne est certainement plus à gauche que la gauche Blairiste parce que ses patrons successifs l’ont voulu ainsi, dans une même continuité, le dernier étant le plus opaque sur ce chapitre, puisqu’il a été communiste dans sa jeunesse, mais qu’il a choisi de parvenir au pouvoir par la droite, tandis que son opposé exact Mitterrand faisait exactement l’inverse.
On peut dire que la France est gâtée question convictions de ses hommes politiques: Il y a un bon nombre de “crypto” qui font ou ont fait de l’entrisme chez leurs adversaires. Jospin lui aussi fut un bon exemple de crypto-trotskyste au PS.
Alors je veux bien ne pas voir des communistes partout, mais les cryptos sont légion.