Depuis 1988 et 1990, les partis politiques français retirent l’essentiel de leur financement de subventions publiques, en fonction du nombre de leurs députés et du nombre de voix obtenues aux législatives. Cela paraissait alors une bonne idée, et aller vers un assainissement de la vie politique après les scandales des années 1980.
Ce système n’est pas sans effets pervers : il incite à la multiplication des listes aux législatives; il "gèle" le paysage politique en rendant plus difficile l’émergence de partis entre deux élections; il rend les partis moins attentifs à leurs militants, puisque la part de ces derniers dans leur financement est moindre.
Mais on découvre progressivement qu’il y a plus grave : tout ce que l’Etat finance, l’Etat voudra contrôler tôt ou tard le contrôler. Et le financement public apparaît comme un moyen de pression ou de sanction efficace pour modeler ou museler les partis.
Déjà, les partis qui ne respectent pas la parité hommes-femmes aux législatives sont pénalisés – et on imagine facilement ce principe s’appliquer un jour au nombre de "minorités visibles", voire d’homosexuels, parmi les candidats.
Un avertissement pour les partis français : en Belgique, le premier parti flamand, le Vlaams Belang, risque de perdre son financement public pour "islamophobie". Le Front national s’en inquiète, et il a raison.
svenhought
Ce serait tellement plus simple si le gouvernement, aidé par les sages conseils de commissions ad hoc, pouvait désigner lui-même les députés. Quelles économies de temps et d’argent cela permettrait !
Arthurius
Mais pourquoi ces diables de Belges votent pour ce vilain parti, le VB? Ca cerait tellement plus simple de faire un bulletin de vote avec le PS comme unique candidat !