Près de 600 congressistes se réunissent aujourd’hui pour redire leur projet d’une scolarité chrétienne. Quelques milliers d’enfants étudient aujourd’hui dans une centaine d’établissements privés catholiques hors contrat. Ces écoles se multiplient «depuis deux ans», selon la Direction de l’enseignement catholique. Même si elles restent marginales, elles incitent l’enseignement catholique sous contrat d’association avec l’État à s’interroger sur son identité. Paul Malartre, secrétaire général de l’enseignement catholique, indique :
"Des parents nous estiment parfois trop tièdes, mais on n’arrive pas à démêler s’ils souhaitent un établissement plus catholique que le nôtre ou s’ils recherchent plutôt une forme d’élitisme et d’homogénéité sociale. Un désir de rester entre soi."
L’enseignement catholique sous contrat accueille environ 20 % des enfants juifs et le nombre de jeunes musulmans qui s’y inscrivent «ne cesse d’augmenter» tout comme celui des bouddhistes. Parallèlement, l’évêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, avait regretté en décembre dernier que «beaucoup d’écoles catholiques n’en portent que le nom». C’est effectivement ce que recherchent les parents qui mettent leurs enfants dans une école hors-contrat : une école qui soit d’abord et avant tout catholique, répondant à la demande des Papes : l’évangélisation. Si des élèves non catholiques intègrent l’école catholique, l’enseignement doit rester catholique.