Depuis que l’Union européenne a permis l’ouverture scandaleuse de négociations en faveur de l’adhésion de la Turquie, cette dernière ne fait plus d’effort, considérant cette adhésion comme acquise :
– les discussions sur la réunification de Chypre sont bloquées (la Turquie occupe toujours le nord de l’île) ;
– la situation des droits de l’homme en Turquie laisse à désirer (torture, condition des femmes, …) ;
– le problème kurde subsiste : l’organisation Human Rights Watch vient de réclamer des pressions européennes accrues dans ce dossier. Selon l’ONG, la plupart des Kurdes déplacés par les violences du conflit entre l’armée d’Ankara et les militants du PKK (1984-1999) n’ont pu regagner leurs foyers. Dans son dernier rapport, l’ONG regrette que le gouvernement n’ait pas entrepris "la moindre démarche concrète pour les réfugiés". Le gouvernement, qui estime ceux-ci à 350 000, assure qu’un tiers d’entre eux sont rentrés. C’est faux, rétorque Human Rights Watch, qui évalue cette population à 2 millions.