Le Figaro nous livre les conclusions du rapport Hetzel (résumé ici) sur l’université et l’emploi.
Un constat :
Patrick Hetzel est révolté que 80 000 à 100 00 jeunes, soit 20 % des étudiants, sortent chaque année de la fac sans le moindre diplôme. Encore plus alarmant : 11 % des diplômés de l’enseignement supérieur sont toujours au chômage trois ans après avoir quitté les amphis.
Des propositions :
- il faut, dit-il, "rapprocher impérativement l’université du monde du travail". Aussi, écrit-il dans son rapport, "une partie de l’attribution des moyens des universités devra s’accompagner d’une évaluation obtenue à partir de l’insertion professionnelle des étudiants".
- le rapport Hetzel préconise que les futurs étudiants soient pris en charge dès la terminale. "Chaque lycéen […] remplirait en février un dossier dans lequel il indiquerait chacune de ses priorités. Dans son lycée, le conseil de classe se réunirait avec des représentants des universités et des chambres de commerce et émettrait son avis."
- Enfin, Patrick Hetzel veut rendre obligatoire dans toutes les licences un module baptisé "projet professionnel personnalisé". Et chaque étudiant devra obligatoirement acquérir des compétences en informatique, savoir rédiger un CV, se présenter à un examen d’embauche et maîtriser une langue étrangère. De quoi rapprocher enfin l’Université des entreprises et lui permettre de rivaliser demain avec les grandes écoles.
En dehors de la question du coût de telles mesures et de leur réalisme – comment en effet, mesurer l’insertion professionnelle d’une faculté de philosophie par exemple ? – c’est la place de l’université qui est en question. Veut-on en faire immédiatement un lieu de professionnalisation, ou également un lieu de savoir et d’excellence ? Le risque, c’est que la technique et l’efficacité qui priment sur la connaissance et la recherche de la vérité.
henri
Ne serait-il pas plus simple d’envoyer moins de monde faire des études, qui de toutes façons ne mènent à rien ?
L’université est-elle la seule possibilité après le bac !
Nous sommes dans une société 100% matérialiste.
C’est regrettable. Mais l’efficacité est devenue la finalité de toute chose.
Epoque terrible.
La connaissance, même les profs reconnaissent que ce n’est pas leur priorité !
La Vérité, pourquoi l’enseigner ?
Elle change tous les jours.
Flavien
Le problème c’est surtout que l’université a été créée pour former des profs et des chercheurs.
1) est-ce qu’on a besoin de 500 000 profs par ans ?
certainement pas, il faut donc tenter de réduire le nombre de personnes allant à l’université.
2) Pourquoi les jeunes vont-ils à l’université ?
L’université est la seule voie après le Bac n’imposant pas de sélection. Donc quand le niveau de Bac diminue, un plus faible taux de bachelier obtient l’entrée en classe préparatoire ou en filière professionnalisée (STS). Ceux-ci n’ont donc d’autre choix que l’université (où ils échouent vu qu’ils n’ont pas le niveau).
3) Comment réduire le taux d’échec en université ?
On pourrait baisser le niveau de l’université, mais le taux de chômage en sortie ne ferait qu’augmenter.
Sinon il faudrait remonter le niveau du Bac et du lycée en général. Cela obligerait les jeunes n’ayant pas le niveau à partir dans des filières de type BEP où ils auraient une chance d’apprendre quelque chose ?
Par ailleurs, même si ça fera hurler les syndicats d’étudiants de gauche, on pourrait sélectionner les candidats sur lettre de motivation et entretien où les candidats expliquerait pourquoi ils ont choisi cette filière. Cela éliminerait un bon nombre de candidats qui choisissent psycho sans savoir pourquoi ou STAPS parce qu’ils aiment bien le foot.
Certains risque de proposer d’obliger les filières STS à prendre plus de bacheliers, cela serait une erreure dans la mesure où les entreprises fuieraient ces sections.
PICRIOL
En fait nous sommes un des seuls pays au monde à avoir une UNIVERSITE DE MASSE: faisons-en un atout plutôt qu’une faiblesse.
Que le bac devienne le certificat d’étude de l’époque et voilà que notre université donnera un BAC de la même époque.