Dans son numéro de jeudi dernier, l’hebdomadaire libéral The Economist, pourtant favorable à l’adhésion de la Turquie à l’UE, réfutait un des arguments préférés (exemple) du premier ministre turc.
[L]a vieille assertion usée de M. Erdogan, selon laquelle rejeter la Turquie provoquerait un "choc des civilisations" en envoyant au monde musulman le message que l’UE est un club chrétien, est exagérée. Pour Youssouf Al Sharif, un commentateur palestinien, "la Turquie n’a pas de véritable connection au monde arabe; alors, que la Turquie entre ou non dans l’Europe importe peu à l’homme de la rue à Amman ou Riyadh."
Ni européenne, ni arabe : on peut comprendre que la Turquie cherche à rompre son isolement en adhérant à l’UE – quitte à déstabiliser de manière peut-être fatale les pays réellement européens.
Kelkin
Pas arabe, certes, mais musulmane. Ce qui corrobore la distinction qu’Annie Laurent fait entre Arabes et musulmans.
Il n’en reste pas moins que la Turquie fait partie de la civilisation musulmane.
Cela suffirait-il à provoquer le fameux choc des civilisations ? Ma foi, ne l’a-t-on pas déjà, ce choc ?