43 bagagistes de Roissy et d’Orly se sont vus retirer leur badge d’accès aux pistes, pour raisons de sécurité. Ces 43 bagagistes étant musulmans, les milieux islamistes se sont emparés de l’affaire en criant à l’islamophobie. Samedi matin, Sarkozy a justifié la décision de retrait des badges en expliquant :
"Il y a 43 personnes à qui nous avons retiré l’habilitation. Il n’y avait là aucun délit de sale gueule. Il y avait des éléments précis qui nous amenaient à leur interdire l’entrée sur la surface d’un aéroport".
Les badges permettent l’accès aux zones sous sûreté, aux pistes et aux avions et leur attribution ou leur maintien fait donc l’objet d’enquêtes de sécurité. Or, il est apparu que certains bagagistes, de religion musulmane, fréquentaient des mosquées ou salles de prières radicales ou étaient connus pour leurs positions et sympathies fondamentalistes voire pour des comportements jugés "suspects". Le sous-préfet en charge de Roissy indique :
"Pour nous, quelqu’un qui va passer des vacances plusieurs fois au Pakistan, cela nous pose des questions. [Plusieurs des bagagistes auraient] séjourné dans des camps d’entraînement".
6 des bagagistes concernés ont saisi la justice. La CFDT a déposé une plainte contre X au pénal pour «discrimination» auprès du procureur de la République de Bobigny. Cette polémique fait ressortir une autre affaire : 7 lieux de culte radicaux ont été fermés à Roissy et Orly ces derniers mois. Qui contrôle ce type de lieu ? Dans le cas de l’Eglise catholique, c’est l’évêque qui nomme un curé, ou un desservant. Mais dans le cas de l’islam ?