Max Gallo offre une tribune nuancée sur la question dans le Figaro; mais l’historien est clair dans sa dénonciation des arrières-pensées de l’anticolonialisme :
Le procès fait à la colonisation n’est qu’un levier pour discriminer en fonction des origines ethniques et constituer des communautés hostiles à la République en fonction d’un passé colonial qui expliquerait les inégalités existantes entre les citoyens français.
Max Gallo cite Camus :
« Il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu’elle peut avoir encore de s’estimer elle-même. Il est dangereux en tout cas de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle. »
Sur le même sujet, Jean Madiran cite Pie XII dans Présent de demain : le pape rappelait aux décolonisés qu’ils devaient
"… reconnaître à l’Europe le mérite de leur avancement. Sans l’influence de l’Europe et des vraies valeurs de la civilisation chrétienne étendue à tous les domaines, ils pourraient être entraînés par un nationalisme aveugle à se jeter dans le chaos ou dans l’esclavage."