Au retour d’un voyage à Cuba, le président du Conseil Pontifical Justice et Paix, le cardinal Martino, s’est prononcé sur les prisons de Guatanamo :
"Concernant Guantanamo, il semble clair que dans cette prison la dignité de l’Homme n’est pas du tout respectée…
L’absence de droits ne foule-t-elle pas aux pieds la dignité de l’Homme?
…Toute personne a toujours droit à un jugement juste et équitable. S’il
existe des personnes détenues dans de telles conditions, privées de
liberté sans même connaître leurs chefs d’accusation, quel que soit
l’endroit du monde où elles se trouvent, nous n’hésiterons pas à les
défendre…
Je veux rappeler que même ceux qui ont commis des crimes restent des
personnes humaines qui doivent être respectées dans leur dignité".
Un rapport de l’ONU du 15 février 2006 demandait de "fermer les installations de détention de Guantanamo Bay sans délai supplémentaire" et que "soient jugés rapidement tous les détenus de Guantanamo" ou "libérés immédiatement".
Ces lieux de détentions des prisonniers en provenance d’Afghanistan posent d’importantes questions juridiques, que ce soit sur le statut de ces prisonniers, sur les méthodes d’interrogatoire utilisées et sur les conditions de détention, officiellement sans limite et sans chef d’inculpation.