64% des musulmans auraient voté Royal, d’après une enquête, contre 19% Bayrou et 1% Sarkozy (via Vox Galliae).
Ce phénomène touche aussi nos voisins. Le journaliste conservateur belge Paul Belien en analysait l’impact dans un article du Washington Times (v.o.), le 11 avril dernier.
[E]n septembre 2002, lors des élections législatives allemandes, c’est avec une marge d’à peine 8.864 voix que le socialiste Gerhard Schroeder a battu Edmund Stoiber, son adversaire conservateur. L’Allemagne compte plus de 700.000 électeurs Turc-Allemands – et près de 3 millions d’immigrés turcs qui ne votent pas (encore). Les musulmans ont voté en très grande majorité pour M. Schroeder.
Ils ont fait de même en 2005 mais à cette occasion, le vote des Alemands de souche (ou vote "allemand-allemand") s’est reporté à droite à un tel degré que la candidate du CDU Angela Merkel l’a emporté de justesse. Mais les années passant, il va devenir de plus en plus difficile de contrer le vote du bloc musulman.
L’année dernière, le vote musulman a fait pencher la balance à gauche dans les élections locales aux Pays-Bas comme en Belgique. L’Institut d’étude des migrations et des phénomènes ethniques de l’Université d’Amsterdam a rapporté que 84% des immigrés turcs aux Pays Bas ont voté à gauche, ainsi que 90% des Marocains. [via novopress]
Sur son blog, Paul Belien donnait plus de détails de ce vote musulman aux Pays-Bas aux élections municipales de mars 2006 : 84% des Turcs, et 81% des Surinamiens/Antillais, avaient voté pour le seul Parti Travailliste. Le parti chrétien-démocrate CDA n’avait remporté que 3% du vote immigré.
La constante est que le vote musulman paraît monolithique, et faire fi des questions de société : plus des trois quarts des électeurs musulmans français ont ainsi voté pour des candidats ouvertement favorables au "mariage" entre personnes de même sexe.