Dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro, Lech Kaczynski, estime que la façon de penser du président français (‘nous vous recevons au sein de l’Union européenne, donc vous devez obéir’), "cela ne marche pas". "Je n’admets pas qu’on m’oblige à me comporter d’une certaine façon parce que mon pays vient tout juste d’être admis au sein de l’UE (…) Mais puisque le président Chirac m’a invité en France et que nous ne nous connaissons pas encore, je dois évidemment le rencontrer".
Interrogé sur le projet de traité constitutionnel, Kaczynski assure que "ce traité n’a pratiquement aucune chance d’être ratifié en Pologne, ni par référendum, ni par voie parlementaire". "Nous sommes partisans d’élaborer un nouveau texte pour mettre de l’ordre. En tous cas, il faut qu’il prenne en compte la réalité, c’est-à-dire les différences entre les pays membres de l’Union tant en ce qui concerne les niveaux de développement que les traditions et les attentes". Pour lui, "ce qui intéresse les Polonais, c’est ce qui adviendra de la Pologne et non pas l’avenir de l’ensemble de l’Union. C’est la même chose en France". "On s’intéresse à ce que dit Jacques Chirac, pas aux déclarations de M. Barroso". Du bon sens.