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Valeurs chrétiennes : Education

L’école de la République : un bien bel amalgame

L’école de la République : un bien bel amalgame

Un hold-up sémantique selon Anne Coffinier (version texte sous la vidéo) :

Parler d’ « école de la République » est un hold up sémantique. Cette dénomination est certes passée dans les us et coutumes. Nul ne songe plus à la remettre en question. Pourtant, la République n’appartient ni à l’Education nationale ni même à l’Etat. Ce sont les citoyens qui l’incarnent et la font vivre par leurs initiatives. Faire comme si « école publique » et « école de la République » étaient des synonymes est une usurpation d’identité lourde de conséquences. « Mal nommer les objets, c’est ajouter à la misère du monde », écrivait Albert Camus dans Poésie 44. Et dans L’homme révolté, il précisait sa pensée : « La logique du révolté est de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel ». C’est l’impérieux devoir qui nous incombe aujourd’hui pour sauver notre école française. Rien de juste ni de bon ne peut sortir d’un amalgame.

Si l’école publique est l’école de la République, alors quelle sorte d’école peut bien être l’école privée ? Une école hors de la République ? Ce n’est certainement pas du goût du Secrétariat général de l’Enseignement catholique, qui souligne que ses établissements scolaires sont associés par contrat au service public de l’éducation. En particulier depuis le Secrétaire général Malartre, l’Enseignement catholique se démène pour prouver sa loyauté et son obéissance à l’Education nationale. Le SGEC en est même arrivé à organiser, depuis mai 2022, avec force moyens, des formations à la laïcité de 6 jours, que doivent suivre tous ses enseignants et directeurs. Alors qu’on sait que nombre d’écoles n’ont de catholiques que le nom, à quand une formation obligatoire à la catholicité pour tous les directeurs et enseignants de l’Enseignement catholique ? Les priorités de l’Enseignement catholique sont, on le constate, assez claires.

Quant à l’école à la maison et les écoles privées hors contrat, elles ont fait l’objet d’amalgames volontaires et répétés nuisant à leur image, en particulier à l’occasion de l’adoption de la loi séparatisme en août 2021. Choisir l’école à la maison ou l’école hors contrat procéderait de motivations séparatistes : il s’agirait d’un choix de l’entre-soi, trahissant fondamentalement une défiance à l’égard des institutions publiques. Bref, tout choix autre que celui de l’école publique serait anti-républicain. C’est sur cette arnaque intellectuelle que le gouvernement a pu faire adopter la scolarisation obligatoire et l’interdiction de l’école à la maison. Sans le moindre chiffre. Sans le moindre fait.

Quand on voit l’état de l’école publique, on sait bien que la première raison qu’ont les parents de choisir une alternative à cette dernière est de chercher une école…. qui soit une école, un lieu sûr où la transmission des savoirs et savoir-être est organisée de manière sereine et bienveillante.

Notre bon ministre Pap, qui a placé ses enfants dans un établissement privé, ferait-il donc un choix anti-républicain ? Il n’est pas le seul car l’on trouve dans cette Ecole Alsacienne les rejetons de toute la Macronie. On aurait donc des ministres et députés de la République qui placeraient leurs enfants dans un cadre situé « hors de la République » ?

Allons bon ! Tout cela est passablement grotesque et hypocrite. Il est temps de désigner les choses par leur nom. Si le problème, c’est islamisme, il faut le traiter spécifiquement, au lieu de noyer le poisson en jetant le discrédit sur les alternatives à l’Education nationale. C’est d’ailleurs prioritairement dans de certains établissements de l’Education nationale qu’il faudra combattre les menées islamistes prioritairement. Mais il est malhonnête et contre-productif de tenter de jeter l’anathème sur l’école à la maison et les écoles indépendantes en général en instrumentalisant la peur viscérale de l’islamisme qui parcourt la société française.

Non seulement l’école indépendante et l’école à la maison ne sont pas anti-républicaines, mais il est même assez probable, au regard de l’incapacité de l’école publique à se réformer, que ce sont ces formes libres d’instruction, aptes à innover, à faire du sur-mesure et à se remettre rapidement en question, qui seront au cœur des solutions éducatives de demain.

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3 commentaires

  1. L’école de la République, c’est aujourd’hui l’école des crétins, où la sécurité n’est même plus assurée. La preuve : tous les ministres socialistes mettent leur progéniture l’école privée….

  2. l’ école de la République a été fondée pour déchristianiser la France;
    mission réussie;
    les Gaulois sont maintenant athées, nihilistes, libérés du christianisme;
    ils sont sodomites; ils considèrent l’ Islam comme l’ avenir de la France;
    ils rêvent de se suicider avec l’ assistance du Grand orient et dans ses Lumières.
    leur bonheur est d’ être invité au dîner du Crif pour y baiser les pieds de son Président .

  3. Revenons cent ans plus tôt…ce qu’on reprochait aux écoles catholiques, c’était précisément de ne pas être assez républicaines ; c’est-à-dire antichrétiennes ! Car à cette époque les prêtres pensaient qu’il était important de faire son salut, et les religieuses qu’il fallait guider les enfants pour en faire de bons pères et mères de famille, ou de saints religieux. Aujourd’hui l’école «catholique » se veut encore plus laïque que l’école publique, si faire se peut. Encore plus ouverte à l’Islam, et aux enseignements LGBT (qui, reconnaissons-le, sont absolument indispensables à l’épanouissement des enfants). Et surtout pas catholique, c’est tellement réducteur ! Oui, la république a été fondée en haine de Dieu et du catholicisme, oui, la Révolution a tué et déporté tous les religieux qu’elle a pu, et en effet, nos écoles, en tentant dans ce monde apostat de garder une éducation religieuse et une formation naturelle, sont antirépublicaines par nature. Elles respectent la loi, l’autorité, le bon sens, elles apprennent aux enfants à écouter, raisonner, s’exprimer dans leur langue. C’est républicain selon l’idée de Napoléon, mais pas de Macron ! Et il est malheureux de constater qu’en de nombreux lieux, on est moins matraqué à l’école publique qu’à l’école des évêques félons.

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