Joseph Thouvenel, ancien vice-président de la CFTC, a déjà rassemblé des chroniques données à Radio-Notre-Dame dans un livre à hauteur d’homme : Chroniques chrétiennes sociales et sociétales (2017, Pierre Téqui). Il continue de faire paraître des tribunes dans France Catholique.
Dans un numéro de février de F.C., il a livré une tribune caractéristique de son style : attachement à la précision des mots avec référence fréquente au dictionnaire, attachement à la dimension humaine de la société avec référence fréquente à la doctrine sociale de l’Eglise.
Cette tribune s’intitule « L’école de M.Blanquer » et part du rappel de mots prononcés par le ministre de l’Education nationale dans un entretien récent au Monde :
« Nous avons besoin d’être davantage une société de la confiance et l’école doit en être la matrice fondamentale… L’école est toujours la première réponse aux questions que se pose une société sur son avenir. »
J.Thouvenel de rappeler la définition de matrice dans le dictionnaire :
« moule qui, après avoir reçu une empreinte particulière en creux et en relief, permet de la reproduire sur un objet soumis à son action ».
Le petit d’homme devient une sorte d’argile, une matière qu’il faut modeler, un objet soumis à l’action du moule de l’Education nationale et de ses zélés serviteurs.
Et l’auteur de poursuivre :
« Nous sommes loin, voire à l’opposé, de la doctrine sociale de l’Eglise qui rappelle le rôle primordial de la famille, toute première école des vertus sociales, dont toutes les sociétés ont besoin ; le droit et le devoir des parents d’élever leurs enfants étant quelque chose d’irremplaçable et d’inaliénable, qui ne peut donc être totalement délégué à d’autres ni usurpé à d’autres… La première réponse aux questions que se pose une société sur son avenir se trouve donc au sein de la famille, premier lieu d’éducation, premier lieu d’amour, premier lieu de socialisation et non au sein d’une administration aussi utile et respectable soit-elle.
Placer l’école avant les parents participe de cet engrenage qui voudrait que nous ne soyons que des individus isolés, gouvernés par une entité supérieure nommée l’Etat ».
(En ces temps complétement déréglés de gestation pour autrui militante, on remarquera que M.Blanquer a peut-être aussi, comme vision de l’école, l’image d’un énorme utérus qui produirait des élèves pour le compte d’autrui….)
Pierre-Jean
En tant qu’enseignant, je voudrais attirer les lecteurs du Salon beige sur le caractère à mon avis très néfaste de la réforme du baccalauréat : disparition des sections et mise en place du contrôle continu. La disparition des sections fait voler en éclat des cadres qui étaient des points de repère indispensables : à la place, dans une vision très consumériste, on généralise la pratique des options. Le contrôle continu va entraîner un bachotage généralisé et accentuer encore plus la “pression à la bonne note” s’exerçant sur les enseignants de la part de la direction de l’établissement, des inspecteurs, des parents et des élèves.
Gaudete
on a très bien compris que ce crane dégarni, frère la gratouille, n’a qu’une idée en tête: que les enfants pensent tous la même chose, c’est à dire ne pensent surtout pas, ne réfléchissent pas et deviennent des zombies qu’on fait aller au gré du vent pour fournir une main d’oeuvre docile et complètement abrutie pour servir la nomenklatura et la ploutocratie en place. Ce sinistre bonhomme n’aime ni les enfants ni les français, il fait partie de la bande des tarés qui sévissent dans notre beau pays qu’ils sont en train de démolir à la vitesse grand V. Plus tôt on sera débarrassé de ces énergumènes , plus tôt on recommencera à respirer
AFumey
Très exactement ce que disait Peillon, puis NVB à sa suite (je croyais qu’on avait voté pour virer tous ces gens: visiblement quand on les flanque à la porte ils reviennent par la fenêtre).
Mais cela ne date pas d’hier: le conventionnel Saint Just le sanguinaire, et d’autres avec lui, ne disaient pas autre chose.
Il y a quelque chose de pourri dans la république de France…