Lu sur Contrepoints :
L’écologie telle que nous la connaissons aujourd’hui est un projet politique. C’est une conception du monde qui veut que l’homme – parce qu’il cherche à améliorer ses conditions de vies, parce qu’il est « matérialiste », « égoïste » et n’est « motivé que par les profits à court terme » – soit coupable de détruire la Terre nourricière. Le projet de cette écologie politique consiste à organiser le sauvetage de la planète en centralisant, en planifiant et – finalement – en empêchant les hommes de poursuivre leurs vies comme bon leur semble. C’est de totalitarisme qu’il est question. Ce que les décroissants cherchent à obtenir de nous c’est ce qu’Ayn Rand appelait la « caution de la victime » : pour nous faire accepter leur projet et ses conséquences, ils doivent nous convaincre non seulement de l’urgence d’une intervention gouvernementale massive mais surtout de notre culpabilité. Nous sommes coupables de chercher à améliorer nos conditions d’existence, nous sommes coupables d’exister, nous devrions expier nos fautes et mériter le pardon de Gaïa. Relayé urbi et orbi, ce discours culpabilisateur a pavé pendant des décennies la voie de sa seule conclusion logique : c’est au gouvernement de prendre les choses en main. Le débat écologique exclut systématiquement toute proposition qui n’implique pas de confier plus de pouvoirs au gouvernement parce que – précisément – nos « écologistes » sont avant tout des dirigistes pour qui la réduction de l’homme au rang d’esclave obéissant est un objectif en tant que tel. C’est une prémisse au même titre que la nécessité de protéger Gaïa. Ceux d’entre nous qui cherchent sincèrement des solutions pour protéger notre environnement, des solutions qui respectent l’homme libre en tant qu’habitant légitime de cette planète ont le devoir moral de considérer honnêtement toutes les options. Des forêts françaises aux éléphants du Zimbabwe, la propriété privée des ressources naturelles a fait ses preuves : c’est un système qui fonctionne durablement, qui protège la nature tout en respectant les hommes."