Le Parti socialiste espagnol (PSOE), arrivé en tête des élections législatives, dimanche 10 novembre, avec 28% des voix, perd 3 élus par rapport aux précédentes élections du mois d’avril, avec 120 élus contre 123. Les socialistes reculent alors que Pedro Sanchez s’était résolu à de nouvelles élections persuadé qu’elles lui permettraient de conforter son avance et de former une majorité jusqu’ici introuvable. Or le socialiste est encore plus loin de la majorité absolue de 176 sièges. Les deux alliés potentiels des socialistes essuient un lourd revers. La formation de gauche radicale Podemos chute de 42 à 35 sièges, avec 10% des voix, tandis que les centristes de Ciudadanos s’effondrent à 10 sièges (8%), soit 47 de moins qu’il y a six mois.
Avec 21% des voix, le Parti Populaire (PP) s’est remis du pire résultat de son histoire (66 sièges en avril) et compte 88 sièges.
Le parti Vox, entré au Parlement en avril avec 24 sièges, en devient la troisième force, avec 52 sièges (15%). C’est l’ascension “la plus fulgurante de la démocratie espagnole”, s’est écrié son chef, Santiago Abascal. Il a ajouté :
« Il y a onze mois, Vox n’avait aucune représentation, dans aucune institution. Aujourd’hui, nous sommes la troisième force politique en Espagne et celle qui augmente le plus ».
Avant de se féliciter d’avoir mené « un changement politique et culturel » et « ouvert tous les débats interdits ».
Le Parlement est une fois de plus bloqué : ni un bloc de gauche (PSOE, Podemos et sa liste dissidente Mas Pais) ni une alliance des droites (PP, VOX et Ciudadanos) n’atteignent la majorité absolue de 176 sièges sur 350.