Jérémy Delapierre, candidat SIEL dans la 6ème circonscription du Gard, a accepté de répondre à nos questions.
Vous avez annoncé votre candidature dans la 6ème circonscription du Gard. Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique ?
Je me suis engagé en politique dès mon plus jeune âge en devenant conseiller municipal jeune d'une ville de droite. Puis, les différents contextes m'ont conduit à me tourner vers le FN, parti avec lequel je partageais la plupart de ses idées. J'ai été candidat aux municipales à Nîmes, en 2014 ; aux départementales en 2015. J'ai réalisé de très bons scores et avoir aujourd'hui, une candidature FN est très prometteur pour un avenir politique personnel. Cependant, je me suis résolu à quitter ce FN, cette structure politique ; non pas tant pour un problème idéologique – bien que je ne partage plus toutes ses idées – mais par rapport à son fonctionnement, son organisation interne. Je ne supportais plus cela.
En parallèle, j'ai adhéré au SIEL de Karim Ouchikh et m'y suis trouvé parfaitement à ma place. C'était donc en toute logique, que j'ai accepté – après réflexions – d'être candidat DVD-UDP-SIEL pour porter dans mon département, au sein de cette élection, les valeurs et idées qui sont les notre via une méthode et organisation qui me convient parfaitement car résulte du processus de démocratie interne.
N'êtes vous pas en train de diviser la droite ?
Je ne pense pas la diviser. Au contraire, je pense que je participe à sa reconstruction. Pourquoi ?
Je suis un farouche démocrate et mon arme première est le débat. En parallèle, sur ma circonscription, il y'a un candidat LR, qui mène une campagne de terrain intéressante sur le point de vue méthodologique ; une candidate FN, qui a des idées intéressantes mais une organisation qui résulte des défauts émanants de Paris et que je condamne ; un candidat DLF (qui appellera à voter FN) et un candidat UPR. Face à ce tableau, il existe une alternative, il y'a une nouvelle incarnation politique. Il s'agit de ma candidature. Elle est résolument à droite, celle de conditions et de valeurs, celle qui est quelque part la synthèse des autres candidatures. En effet, nous partageons des idées du FN et de LR, nous admirons la force de caractère politique de DLF et UPR sur cette circonscription mais nous voulons que prime l'organisation, le modèle de faire de la politique. Nous ne voulons pas d'un modèle hérité des années 1980/90, ni d'un modèle qui relèverait de l'anti-démocratie.
Le but : imposer ce mode de fonctionnement pour renouveler le monde politique. Pour donner corps, nous y affirmons nos idées.
Par conséquent, notre candidature ne divise pas, elle ajuste les composantes de la droite qui existent déjà dans le but de la reconstruire.
Etes-vous favorable à un groupe parlementaire avec des élus d'autres partis ?
Evidement, c'est le sens que je donne à ma candidature. La recomposition de la droite, celle des valeurs et des convictions doit être une priorité pour faire face au système MACRON, que j'appelle le système de la gauche libérale. Nous partageons des points communs avec plusieurs personnalités mais cette union doit se faire au cas par cas. Impossible de travailler avec NKM par exemple. Impossible pour moi de travailler avec Carl Lang. Par contre, il faut travailler avec des élus FN comme Valérie Laupies, du PCD comme J.F Poisson, de DLF comme NDA, ou des élus LR et plus généralement de droite comme Guaino. Je pense aussi, j'aimerai que cette union des droites soit une construction, une réelle nouvelle construction avec de nouvelles personnalités politiques comme par exemple Mme Ménard à Béziers ou encore des arrivées à l'AN, avec des personnalités comme K. Ouchikh ou des entrées comme J. Rochedy par exemple.