Tout ce qui vient de Rome n’est pas forcément bon selon le Patriarcat chaldéen, qui a tenu son Synode du 15 au 19 juillet, sous la présidence de Sa Béatitude le Patriarche Louis Raphael Sako, au siège patriarcal à Al-Mansour (Bagdad).
Le Synode a abordé l’agonie des chrétiens d’Irak, évoquant leurs souffrances lors des « deux dernières décennies » : privation de leurs droits, marginalisation, exclusion et spoliation de leurs propriétés et de leurs biens, « ce qui a contraint beaucoup d’entre eux à émigrer à la recherche d’une meilleure vie ». C’est pourquoi les évêques demandent « que leurs droits soient pleinement respectés en tant que citoyens, avec une représentation et un emploi égaux », et refusent « la saisie de leurs biens en raison de l’“exclusivité” d’un parti politique ».
Au cours de la réunion, les Pères ont discuté des questions du harcèlement sexuel et de la bénédiction des couples homosexuels. Un communiqué a été émis à l’issue :
1. Ils ont souligné la nécessité de protéger les enfants contre le harcèlement sexuel et d’éduquer les prêtres sur la gravité de ce phénomène, et ont insisté sur l’importance pour les prêtres de participer au programme de protection de l’enfance et d’obtenir un certificat de l’autorité ecclésiastique locale.
2. Quant aux unions homosexuelles (deux personnes du même sexe), ils ont adopté la résolution suivante : L’Eglise chaldéenne en Irak et dans le monde ne considère pas les unions homosexuelles comme un mariage, car elle définit le mariage entre un homme et une femme comme seul mariage légitime pour fonder une famille, et refuse de bénir les unions homosexuelles, afin de préserver la sainteté du mariage, l’un des sept sacrements.
C’est un nouveau refus de Fiducia supplicans à ajouter aux dizaines d’autres déjà manifestés par des cardinaux, des conférences épiscopales, des évêques ou des sociétés religieuses.