Philippe Maxence est interrogé dans Direct Matin :
"Il me semble qu’il faut distinguer deux aspects dans les propos de
Benoît XVI depuis l’annonce publique de sa renonciation. Le premier a
consisté à indiquer qu’il agissait, non seulement en conformité avec sa
conscience, mais aussi en pleine conscience. Il a clairement montré
qu’il posait un acte libre et mûrement réfléchi. Aspect capital pour la
validité de son choix. Deuxièmement, il a exprimé la raison immédiate de
son départ – le déclin de ses forces et le jugement qu’il fait de son
incapacité à assumer le ministère pétrinien – en l’élargissant peu à peu
aux raisons même de cette incapacité : à savoir les dangers très forts
qui pèsent actuellement sur l’Église et face auxquels il estime qu’il
faut un pape plus vigoureux.Benoît XVI a déclaré mercredi que "Dieu ne laissera pas
couler son Église". En creux, ne sous-entend-il pas que l’Église connaît
un naufrage aujourd'hui ?Il le dit même explicitement en faisant référence à la tempête sur le
lac de Galilée. Là aussi, le risque de « naufrage » est double, voire
triple. Il y a d’abord les attaques extérieures. Nous sommes en train de
passer d’une époque de relativisme absolu à celle d’un laïcisme agressif et militant.
Comme pour Pie XI sous Mussolini on risque de réentendre sous les
balcons de Saint-Pierre les cris de « A bas le Pape », sans même parler
du sort subi par Pie IX.Mais plus grave est certainement la crise qui continue à l’intérieur de l’Église.
Certes, Jean-Paul II et Benoît XVI ont amorcé le redressement. Mais
celui-ci est loin d’être achevé. Il y a une crise de la foi au sein même
de ceux qui se déclarent catholiques, qui ignorent souvent qu’ils sont
en fait dans un état d’hérésie latent. D’où d’ailleurs l’Année de la
foi, le retour aux fondamentaux et à la doctrine, voulue par Benoît XVI.
Certains évêques, prêtres et laïcs, dits progressistes, sont également
dans un état de schisme non dit qui pourrait aller jusqu’à la rupture
explicite. Le relativisme ici ne vient pas de l’extérieur mais il est
revendiqué de l’intérieur.Enfin, si au début de son pontificat, Benoît XVI avait demandé la
prière des catholiques pour qu’on le préserve des loups, force est de
constater que certains d’entre eux campent toujours au cœur même de Rome, empêchant le gouvernement effectif de l’Église. On l’a encore vu avec les épisodes à répétition touchant le règlement de la situation de la Fraternité Saint-Pie X
qui aurait dû s’effectuer sous ce pontificat. D’une certaine manière,
Benoît XVI n’a pas osé ou n’a pas pu se confronter à ces deux derniers
aspects de la crise.Sous quelle forme peut-il encore exercer son influence ?
Au risque de choquer, j’espère qu’il l’exercera principalement sous
la forme de la prière et du sacrifice, comme il l’a d’ailleurs laissé
entendre lors de la dernière audience de ce mercredi. Sa référence à
saint Benoît est explicite. Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à la prière, dit le patriarche des moines d’Occident. Il est capital que le prochain pape soit totalement libre, pratiquement et moralement, d’exercer sa tâche. […]"
alm
Ces commentaires me mettent mal à l’aise, d’autres sauront l’exprimer. Cela ressemble au coup de pied de l’âne, moins explicite que celui du cardinal australien. Grâce soit rendu à Benoit XVI, tellement remarquable dans les épreuves subies et qui a conforté notre foi. Merci Seigneur de nous donner des successeurs de Pierre comme lui. Et que Maxence réfléchisse avant de se plier aux médias ( Benoit XVI est bien supérieur à Chesterton, pourtant remarquable..)
[Pas du tout au contraire. Benoît XVI vient de dire lui-même, dans sa dernière audience, que la barque de l’Eglise est ballottée par la tempête. Mais que NSJC la guide, quoi qu’il arrive. Avoir l’Espérance n’est pas contradictoire avec la lucidité sur les attaques externes et les divisions internes. MJ]
trahoir
Y a t il une manière qui ne fasse pas peur d’interpréter cette phrase ?
“Il est capital que le prochain pape soit totalement libre, pratiquement et moralement, d’exercer sa tâche.”
Cela semble sous entendre que cela n’a pas toujours été le cas…
Gisèle
Ne pas perdre de vue que c’est le Seigneur Dieu qui est la tête de l’Eglise avec tout son Amour .
Le navire ne sombrera pas si la FOI est suffisante . Jésus nous demande d’accompagner sa prière à son Père , de notre prière fidèle et vraie .
HA
Un exemple que je trouve ” parlant ” …. :
Le Vicaire Général de La Rochelle, le Père Samoride, curé des églises du centre-ville, a tenu ces propos :
– s’agissant du ” mariage pour tous ” :
L’Église souhaite ne pas trop répondre par oui ou non. C’est du droit pur et civil, c’est un projet de loi sur des droits civiques égalitaires. Nous comprenons et acceptons que la question soit posée, mais doit-on appeler ça ” mariage ” ? Qu’il y ait un engament qui donne des droits égalitaires qui porte un autre nom nous parait plus judicieux.
– s’agissant de l’adoption :
Je pense que la réponse est, là encore, partagée et je ne connais pas la réponse officielle de l’Église.
C’était dans le magazine Vidici de février 2013…
TPSG
ne parlon pas de naufrage car le Christe est est le capitaine du bateau mais parlon plutot de troue dans la coque ! d’ailleur un naufrage a une notion définitive alors que l’on sait qui est le Vainqueur
tout pour Sa Gloire