L’Eglise en Allemagne a terminé son conseil synodal en votant des décisions contraires au magistère, notamment en votant à 93% pour la bénédiction des “couples” homosexuels, démarche qui pourrait la conduire au schisme. Tout dépendra de l’attitude du Vatican face à cette énième provocation :
Le conseil synodal pour la réforme de l’Église catholique en Allemagne a décidé vendredi à Francfort-sur-le-Main de bénir officiellement les unions entre personnes du même sexe par 176 voix pour, 14 contre et 12 abstentions.[source]
Selon l’agence de presse allemande DPA relayée par Tass, 176 des 202 membres ont voté en faveur de la décision, 14 membres ont voté contre. Douze évêques se sont abstenus. La majorité des deux tiers requise pour l’adoption de la décision a donc été atteinte.[source]
Et ce n’est pas tout :
Réunis à Francfort, les catholiques allemands ont voté vendredi 10 mars en faveur de la participation des femmes aux prêches lors des messes et demandent au pape d’évaluer l’obligation de célibat pour les prêtres.[source]
cadoudal
ici aboutit et va se reposer Vatican II et son aggiornamento LGBTQ. .
la nouvelle Pentecôte promise par Jean 23.
Pitch
Pour un point, nos amis Teutons sont en retard sur la paroisse Saint-Eustache à Paris, puisque la paroisse a décidé de faire prêcher des femmes pour les dimanche de carême :
https://www.riposte-catholique.fr/archives/175595
Michel
“Douze évêques de sont abstenus”. Mais ces Ponce Pilate sont-ils encore catholiques ? Seront-ils sanctionnés par Rome ? Sans doute non, car celui qui se demande “qui suis-je pour juger ?” ne se pose pas la question quand il s’agit de persécuter les fidèles attachés à la messe traditionnelle…
Biem
Bénir des couples homosexuels est évidemment indéfendable si la cérémonie doit être enveloppée de drapeaux arc-en-ciel et orientée vers un discours libertaire et revendicatif.
Ceci étant, ce n’est pas un “non possumus” absolu. Si deux personnes à tendances homosexuelles veulent s’engager à vivre dans l’abstinence, le faire à deux pour se conforter mutuellement peut être un plus – pourquoi pas. Et dans ce cas, s’ils font ce choix d’un tel chemin de sainteté évidemment semé d’embuches, ils ont plus besoin du soutien et de la présence de l’Eglise que de leur mise à la porte. Et après tout, on baptise bien les cloches, pourquoi ne pas bénir un tel hypothétique choix de vie – étant entendu que ce n’est pas un mariage mais un vœux de vie en communauté…
Tiré par les cheveux, sans doute, mais le point est qu’il n’y a pas nécessairement de péché dans un couple de personnes à tendance homosexuelle – ils ne revendiquent et n’ont pas nécessairement une activité sexuelle répréhensible (et peuvent se confesser de leurs éventuelles chutes).
Participation des femmes aux prêches? Si le seul critère pour prêcher est d’être maître en théologie, pourquoi pas – c’est l’approche protestante, au fait. Et “maître en théologie”, respect, indépendamment du sexe, ils ont le droit d’en parler.
Ceci étant, pour les catholiques, le concile de Trente a prescrit aux Pasteurs “d’expliquer fréquemment par eux-mêmes et par d’autres quelque partie de ce qui est lu à la messe, et entre autres *d’éclairer quelque aspect du mystère de ce très saint sacrifice*” ; “L’homélie par laquelle, au cours de l’année liturgique, on explique à partir du texte sacré *les mystères de la foi* et les normes de la vie chrétienne…” (sacrosanctum consilium) Le problème des homélies modernes n’est pas le sexe du prédicateur, mais l’oubli systématique des prescriptions de l’Eglise : éclairer le mystère – pas paraphraser le texte, ni moraliser sur l’actualité.
Alors, quelle théologie? Des femmes qui n’ont par nature pas accès avec le grand’prêtre derrière le voile du temple peuvent-elles éclairer sur ces mystères, quand les prêtres chargés de le faire y sont si manifestement impuissants, et ne dépassent pas la théologie morale (ou la morale tout court) ? Commençons par revenir aux prescriptions catholiques. Et prions pour avoir de saints prêtres.
Quand aux prêtres mariés, c’est une question disciplinaire et non dogmatiques, et il y en a dans l’Eglise catholique romaine – même si ce n’est pas la loi du genre. La question n’est donc pas mariage ou pas mariage, mais pourquoi cette discipline du célibat (qui peut faire l’objet de dispense). C’est parce que ce “pourquoi” n’est pas clairement affirmé et répété que la discipline est contestée.
“On explique à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne”? Chiche?
Moi
Biem nous explique donc qu’il faut bénir les scandales publics…
Bouttin
Je n’ai pas bien compris il me semble ” les couples homosexuels sont des cloches ?
Cette histoire sonne faux….
ExtraEcclesiamnullasalus
Saint Pierre Damien, docteur de l’Eglise, a catégoriquement condamné les sodomites dans son Liber Gomorrhianus. Les actes sodomites et lesbiens, totalement contre-nature, constituent une abjection absolue et des péchés d’une gravité extrême. La bénédiction d’un appairage sodomite ou lesbien dans l’Eglise n’est même pas concevable et n’aurait, in fine, aucune valeur aux yeux de Dieu. Les décisions de l’Eglise en Allemagne ne relèvent même plus du schisme, mais de l’hérésie. Le silence plus que coupable de Rome au sujet des évènements épouvantables qui se déroulent en Allemagne, en dit long sur ce qui se passe actuellement dans l’Eglise.
collinrem
La bénédiction de “deux personnes à tendances homosexuelles voulant s’engager à vivre dans l’abstinence, pour se conforter mutuellement”, si elle paraît théoriquement possible serait une tentation très grande pour ces personnes, …!
Comme il faut éviter de se mettre en situation de péché, compte tenu de nos faiblesses de pécheurs, il me semble que c’est absolument à éviter. Ce serait une forme de bénédiction du péché ?
Le problème est d’ailleurs identique pour une homme et une femme divorcés, qui souhaiteraient habiter “en frère et soeur” … Ce n’est pas conseillé s’ils ne veulent pas être tentés , et la bénédiction serait incongrue.