François Billot vient de publier L’Affaire Vanneste. La mise à mort de la liberté d’opinion (voir le blog dédié), dans lequel il reprend dans le détail les poursuites incriminées au député du Nord. Extrait éloquent, à propos des maigres soutiens :
"[L]’Eglise Catholique de France, dont Christian Vanneste ne fait finalement que reprendre les opinions, se montre, tout au long de cette affaire, d’une extrême frilosité. Le député essaiera d’avoir, comme grand témoin [de son procès en appel], Mgr Anatrella, grand spécialiste de la problématique de la sexualité. Celui-ci s’esquivera. L’on saura, ultérieurement, que sa hiérarchie lui avait demandé de ne pas intervenir dans ce dossier. Christian Vanneste écrira à la totalité des évêques français : il ne recevra que quelques réponses, les unes revêtant un caractère administratif les rendant sans intérêt, les autres affichant une ambiguïté surprenante, les lettres de vrai soutien se comptant finalement sur les doigts d’une demi-main. […] La timidité et la frilosité se situeront en deçà, mais non au-delà des Alpes, puisque le député recevra une lettre du Saint-Siège, l’assurant de son soutien."
Incontestablement, il y a quelque chose de pourri au sein de l’Eglise en France. Après avoir été condamné en correctionnelle puis en appel, Christian Vanneste s’est tourné vers la Cour de cassation pour défendre la liberté d’expression. Jugement attendu en 2008. En cas de nouvelle condamnation, c’est vers les institutions judiciaires européennes que le député se tournera. A l’heure de la condamnation de la France par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour un refus d’adoption par une homosexuelle, et du dépôt de 2 lois en faveur du « mariage homosexuel », les évêques resteront-ils dans un silence assourdissant ? L’affaire Vanneste n’est pas terminée.