Partager cet article

Valeurs chrétiennes : Culture

L’Eglise et la Contre-révolution

L’Eglise et la Contre-révolution

Pierre de Meuse, docteur en droit, il a enseigné dans une école supérieure de management et à la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Toulouse. Il enseigne aujourd’hui bénévolement dans une institution privée religieuse. Il vient de publier un ouvrage sur les Idées et doctrines de la Contre-Révolution.

Longtemps caricaturées comme l’expression d’une réaction aveugle condamnée par l’Histoire, les idées de la Contre-Révolution n’ont jamais disparu et retrouvent même aujourd’hui une incontestable actualité. Alors que la Contre-Révolution a surtout, jusqu’ici, retenu l’attention des historiens de la période concernée et privilégié l’histoire politique ou militaire de mouvements comme les insurrections vendéenne ou sanfédiste, les dissidences carliste espagnole ou migueliste portugaise, Pierre de Meuse s’attache pour sa part à rendre compte de ce qu’étaient les idées sous-jacentes à ces différents phénomènes historiques.

Evoquant les différentes phases de la Contre-Révolution, il est dommage que l’auteur n’évoque pas du tout la chute non sanglante de l’URSS, la résistance de Vladimir Poutine à l’idéologie du progrès, l’élection surprise de Donald Trump et le coup de barre pro-vie de la présidence américaine, à rebours du mouvement révolutionnaire, voire l’émergence des populismes en Europe occidentale. En revanche, l’auteur a un regard très critique sur le rôle de l’Eglise, avec la condamnation de l’Action Française et la chasse aux prélats dans l’Eglise en France, puis l’abandon des Cristeros mexicains à leurs bourreaux, le parti-pris en faveur de la Démocratie chrétienne…

Aujourd’hui que le pouvoir temporel des papes a disparu, peut-être à jamais, l’Eglise catholique peut prendre position en matière politique sans se préoccuper de sa responsabilité, ni des calamités qu’elle occasionne, car personne ne peut plus lui répondre d’appliquer ses principes à ses propres Etats. Il en résulte que le retour de l’Eglise aux concepts contre-révolutionnaires est rendu très difficile, à la fois par les changements structurels intervenus dans son exercice du pouvoir, et aussi par les mutations de vocabulaire dans la communication de l’Eglise.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services