De Mgr Marc Aillet, dans L'Homme Nouveau :
"D’une manière très globale, nous constatons que les repères sont brouillés. Les gens n’ont plus de critères de discernement pour opérer un choix libre. Ils se trouvent de ce fait encore plus vulnérables par rapport à des actes posés par l’extérieur, par des pressions morales, par des médias qui font l’opinion publique. L’Église a donc l’impérieux devoir d’avoir une parole claire et sans concession sur tous les sujets qui touchent à la morale. J’estime que pour qu’un débat soit vraiment démocratique, il faut que l’on puisse exprimer ses convictions, sans avoir à s’excuser. Il ne faut pas que l’Église se contente d’entrer dans un dialogue consensuel avec le monde. Elle a longtemps semblé croire que le monde désire dialoguer avec elle. Ce n’est pas le cas ! Et si c’était vraiment le cas, peut-être serait-ce l’indice que le sel s’est affadi. Pour ma part, je crois en la mission prophétique de l’Église. Cette mission prophétique n’est pas soumise aux lois de la communication. Si Jésus avait soumis son annonce à la communication, cela se saurait, et il ne serait certainement pas mort sur la Croix pour nous sauver."
Denis CROUAN
En fin de compte, Mgr Aillet répond par avance au titre de la prochaine encyclique de Benoît XVI: “Caritas in veritate”. L’Evêque de Bayonne demande d’avoir une parole claire: cette parole suppose ou présuppose la Vérité sans laquelle la Charité n’est qu’un leurre, un fourre-tout inconsistant.
Oui, nous devons oser parler, proclamer la Vérité reçue du Christ et transmise par l’Eglise. La Charité évangélique s’établit sur cette Vérité et non sur des compromis par lesquels on croit pouvoir intéresser le monde.
allegrovivace
A quand Mgr Aillet Président de la conférence épiscopale et/ou Primat des Gaules ?
Exupéry
Excellent et essentiel message.
Le monde, les valeurs les intériorités, vont à la dérive ; de relativisme en déconstruction et de déconstruction en perversion. Le seul salut est un parole ferme exigeante intangible calquée sur l’Evangile et les Commandements divins.
La doctrine de Karl Rahner qui prétendait distinguer le “prêchable” du “non prêchable” (qui risquait de choquer “le monde”!), n’a pas converti le monde, bien au contraire, mais elle a fait beaucoup de mal aux catholiques en désorientant nombre d’entre-eux. Les compromis finissent toujours en compromission.
Marie
Une nouvelle fois, merci Monseigneur!
trahoir
Ceci est un appel :
Je recherche le livre “Garabandal, hier et aujourd’hui” de L. Salleron, J. Madiran, H. Kéraly, A. Barrois.
J’aimerais au moins en connaître le contenu; quelqu’un peut il m’aider ?
Merci.
Lama12
L’Eglise n’est pas du monde; elle est dans le monde.
Le Christ l’a très bien dit, et définitivement.
Elle n’ a pas à “dialoguer” avec qui que ce soit, et surtout pas à se laisser influencer par qui que ce soit.
Yvon
“Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes”
Saint Paul
Epître aux Ephésiens, chapitre 6, verset 12
mère de 6 enfants
Nous avons maintenant 4 évêques qui ont du courage: Centène, Cattenoz, Rey et Aillet! Les choses progressent….
Marie
@ Lama12.
C’est bien parce qu’elle est “dans le monde” et non pas “hors du monde” qu’elle a à dialoguer. Mais dialoguer ne veut pas dire “vous avez raison,tout le monde est beau et gentil”. En revanche, elle a le devori de dire la Vérité, de proclamer l’Evangile sur la surface de la terre. Je vous signale que le Christ dialogue très souvent avec les scribes, les pharisiens et les pêcheurs, ce qui ne veut pas dire qu’Il en fasse partie !