Extrait de l'homélie décapante du pape François :
"Cheminer,
édifier, confesser. La première chose que Dieu dit à Abraham: Marche en
ma présence et sois parfait. Donc la vie est un voyage et lorsqu'on
s'arrête, plus rien ne va. Il ne faut pas cesser d'avancer en la
présence du Seigneur, dans la lumière du Seigneur, en essayant de vivre
avec la qualité irréprochable que Dieu demanda à Abraham. Edifier! Pour
construire l'Eglise, il est question de pierres, mais de pierres qui ont
une consistance, de pierres vivantes, bénies par l'Esprit en vue de
bâtir l'Eglise, l'Epouse du Christ, dont la pierre angulaire est le
Seigneur en personne. Le troisième point est confesser. Nous pouvons
marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si
nous ne confessons pas Jésus Christ, rien ne va. Nous deviendrions une
philanthropique ONG mais non l'Eglise, l'Epouse du Seigneur. Si on ne
bâtit pas sur la roche il arrive ce qu'il arrive aux enfants sur la
plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s'effondrent".
Puis le Pape François a cité une phrase de Léon Bloy à propos de qui ne
confesse pas Jésus Christ:
"Celui qui ne prie pas Dieu, prie pour le
Diable, car qui ne confesse pas le Christ confesse la mondanité du
Diable… Marcher, construire et confesser aujourd'hui n'est pas si
facile, parce qu'il y a des secousses, des mouvements de terrains et des
tractions arrière.Le
passage de l'Evangile proposé dans la liturgie se poursuit avec une
situation particulière. Le même Pierre qui a confessé en Jésus le
Christ, réplique: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te
suivrai, mais pas sans parler de croix. Que cela voudrait-il dire sans
la croix? Quand nous marchons sans la croix, quand on construit sans la
croix et quand nous confessons le Christ sans croix, nous ne sommes pas
les disciples du Seigneur mais des serviteurs de ce monde. Nous sommes
des évêques et des prêtres, des cardinaux et des papes, mais pas les
disciples du Seigneur! Je voudrais qu'après ces jours de grâce nous
ayons tous le courage, simplement le courage, de marcher en présence du
Seigneur, avec la croix du Seigneur, d'édifier l'Eglise sur le sang du
Seigneur, qui est a été versé sur la croix, et de confesser la gloire du
Christ crucifié. Ainsi seulement l'Eglise ira de l'avant. J'espère pour
chacun d'entre nous que l'action de l'Esprit, la prière de Marie, notre
Mère, nous accorde cette grâce de marche, de construire et de confesser
Jésus, le Christ crucifié".
Aramis
Génial ! Viva il Papa ! Viva Francesco !
Cela va clouer le bec à certains, de deux bords.
personne
Léon Bloy! Très bonne référence!! Il me plaît déjà ce pape!!
Thibaud
Pour résumer, dans sa 1ère homélie, le Pape François rappelle que “hors de l’Eglise point de salut” (“qui ne confesse pas le Christ confesse le diable”) et que l’Eglise ne vit qu’en étant centrée sur le Christ et sur Sa Croix et non pas en étant une gentille ONG (comme le voudrait les “progressistes” depuis les années 1970).
Donc en gros, le Pape François me ferme bien ma grande g… et me met une bonne claque en 5 minutes chrono. J’espérais que ma 1ère impression inquiète se révèle fausse et soit pour moi une bonne cause d’humiliation dans les années à venir, hé bien c’est très bien partie et en seulement quelques heures !
Maïe
Je me sens mieux, beaucoup mieux. Le P’titoumou de l’Elysée signerait-il les mêmes mensonges qu’hier aujourd’hui, après cette homélie ?
Et en plus il cite Léon Bloy sans notes… car il a fait cette homélie sans aucune note.
Gweltas
Bravo!
Parfait.
Concis. Structuré. Simple.
Vivat!
PK
Ça commence fort… Bravo !
une petite maman
Deo gratias !!! C’est décapant !
Même commentaire que Thibaud.
C’est fou comme on peut pêcher en pensée, par manque de confiance en Dieu.
jejomau
Bravo ! Un VRAI TRADI ! Merci Seigneur !
paco
@jejaumau
vous etes un humoriste ?
Ludo
Tout est dit non ?
Arthur
1ère homélie papale rassurante et excellente !
Emma
Confesser la foi est la mission de chaque baptisé confirmé. C’est aussi souvent synonyme de martyre… La route est tracée sans ambiguïté par notre Saint Père François et nous sommes en marche à sa suite. C’est enthousiasmant mais rude !
Antoine
Nous avons:
– l’amour du Seigneur et la vie de prière
– la dévotion mariale
– une doctrine solide, y compris contre les marxistes là où c’était héroïque
– une vie spirituelle et quasi monacale
– la dévotion eucharistique
– l’engagement sans compromis pour le mariage et la vie selon la foi catholique
– une pastorale vigoureuse sur l’annonce de la foi et le baptême
– une doctrine sans couture (pas de rupture VII), dans la droite ligne BXVI
– le courage face aux politiques
– et aussi je le pense la capacité de s’imposer face aux évêques un peu mondains
Que vous faut-il de plus ?
Au nom de quoi juger le pape ?
Certes sur la forme nous n’aurons peut-etre moins de latin, de forme extraordinaire et de dentelle qu’avec Benoit XVI. Tout ceci est bon aussi, mais ce n’est pas l’essentiel de la foi catholique.
En gros, un pape de Tradition sur le fond.
Jean
Cela rappelle les positions de Benoît XVI sur des oeuvres comme le CCFD : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/12/motu-proprio-intima-ecclesiae-natura-une-charit%C3%A9-conforme-%C3%A0-levangile.html