Lors de sa rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Liban le pape Léon XIV a déclaré :
[…] L’Église ne se préoccupe pas seulement, en effet, de la dignité de ceux qui se déplacent vers des pays autres que le leur, mais elle souhaite que personne ne soit contraint de partir et que tous ceux qui le souhaitent puissent revenir en sécurité. La mobilité humaine est en effet une immense opportunité de rencontre et d’enrichissement mutuel, mais elle n’efface pas le lien particulier qui unit chacun à certains lieux auxquels il doit son identité d’une manière tout à fait particulière. La paix se développe toujours dans un contexte vital concret, fait de liens géographiques, historiques et spirituels. Il faut encourager ceux qui les favorisent et s’en nourrissent, sans céder aux particularismes et aux nationalismes. Dans l’encyclique Fratelli tutti, le Pape François a indiqué cette voie : « Il faut considérer ce qui est global, qui nous préserve de l’esprit de clocher. Lorsque la maison n’est plus un foyer, mais une prison, un cachot, ce qui est global nous sauve parce c’est comme la cause finale qui nous conduit vers la plénitude. En même temps, il faut avec soin prendre en compte ce qui est local, parce qu’il a quelque chose que ne possède pas ce qui est global : le fait d’être la levure, d’enrichir, de mettre en marche les mécanismes de subsidiarité. Par conséquent, la fraternité universelle et l’amitié sociale constituent partout deux pôles inséparables et coessentiels » (n° 142).
Ceci est un défi non seulement pour le Liban, mais pour tout le Levant : que faire pour que les jeunes, en particulier, ne se sentent pas obligés de quitter leur terre et d’émigrer ? Comment les motiver à ne pas chercher la paix ailleurs, mais à en trouver les garanties et à en devenir les protagonistes dans leur propre pays natal ? Les chrétiens et les musulmans, ainsi que toutes les composantes religieuses et civiles de la société libanaise, sont appelés à jouer leur rôle en ce sens et à s’engager à sensibiliser la communauté internationale à cette question. […]
