Ce matin, le Saint-Père a reçu Giorgio Napolitano, le nouveau Président de la République italienne. Le Pape a prononcé un discours, dans lequel il a réaffirmé qu’Eglise et Etat sont appelés à servir l’homme, "chacun selon sa mission propres, selon des moyens et finalités", en collaborant au bien de tous :
"Il serait réducteur de garantir la liberté religieuse tout en malmenant les convictions personnelles ou en limitant l’expression de la foi aux seuls lieux de culte. On ne saurait oublier que la nature sociale de l’homme exige qu’il extériorise sa religiosité, qu’il communique en la matière et professe sa religion communautairement. La liberté religieuse est donc un droit privé mais aussi familial, communautaire et ecclésial".
Puis le Pape a indiqué qu’un "respect correct du droit à la liberté religieuse" implique le devoir du pouvoir politique "de garantir les conditions du développement de la vie religieuse, afin que tout citoyen soit en mesure d’exercer réellement ses droits religieux tout en respectant ses devoirs". On pensera notamment à la liberté de l’école catholique.
"La liberté que l’Eglise et les chrétiens revendiquent ne saurait menacer les intérêts de l’Etat et des divers corps sociaux. Elle ne tend pas à une suprématie mais se présente comme une condition [à l’exercice] de l’important service que l’Eglise offre à l’Italie, comme à chaque pays dans lesquels l’Eglise est présente. Ce service rendu à la société toute entière…s’exprime jusque dans le cadre civil et politique. S’il est vrai que par sa nature et par sa mission elle n’est pas et n’entend pas être un acteur politique, l’Eglise est fortement intéressée au bien de la communauté politique".
Le Pape a conclu en souhaitant que l’Italie
"puisse offrir à la communauté internationale sa précieuse contribution, tout en promouvant toujours les valeurs humaines et chrétiennes qui ont forgé son histoire, sa culture, son patrimoine d’idéaux, son patrimoine juridique et artistique, et qui sont encore aujourd’hui le fondement de l’existence et de l’engagement de ses citoyens."