C'est le point de vue de l'archevêque de Bagdad, Mgr Sleiman. Nommé archevêque catholique de rite latin de Bagdad depuis 2001, il a affirmé avec force :
« En réponse à cette crise, la communauté internationale doit penser au bien commun, et non simplement à ses propres intérêts. Elle doit penser à la paix. » S’élevant contre une intervention de la communauté internationale, il a précisé : « Il faut que l’EIIL soit arrêté… et il faut que les dirigeants irakiens travaillent ensemble pour l’arrêter. C’est plus important que l’implication de la communauté internationale. »
A la question de savoir comment il voyait les prochains jours, l’archevêque a déclaré : « Je ne sais pas ce qui va se passer ensuite. Bien sûr, l’armée résistera à l’EIIL, mais qui sait si elle sera assez forte ? Il est possible que les terroristes réussissent, mais nous ne le savons pas. »
Les catholiques latins de Bagdad, beaucoup moins nombreux que les Chaldéens, sont très inquiets de la situation. Ceux qui ont de l'argent peuvent prendre un avion pour fuir la ville, car les routes sont fermées ou très contrôlées.
A la question de savoir s’il envisageait de quitter la ville, Mgr Sleiman répond : « Je ne sais pas si je dois rester ou partir. Je laisse ce problème à mes anges. »