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France : Politique en France

L’électorat de l’UMP partage l’essentiel des préoccupations de l’électorat du FN

Extrait d'un article de Laurent Dandrieu, sur l'échec de Nicolas Sarkozy :

"Comment, enfin, séduire un électorat en répétant sur tous les tons qu’il s’est enfermé dans un “vote de protestation” quand ledit électorat est bien placé, lui, pour savoir qu’il a émis un vote de conviction – une adhésion à une vision de la France et de la politique dont il a le sentiment, à tort ou à raison, qu’elle n’est plus défendue ailleurs ? Patrick Buisson le dit bien, dans le Point du 10 mai : « Le vote pour Marine Le Pen n’est pas un vote de protestation, c’est un vote d’adhésion aux idées du FN. Les 6,5 millions de gens qui ont voté pour elle expriment leur attachement à un mode de vie et leur refus de la mondialisation. » Cette demande d’une France souveraine et maîtresse chez elle, protectrice, fière de son histoire et de son identité, et gouvernée par autre chose que la logique des marchés, elle est pour une large part identique à celle des électeurs de l’UMP : seule diffère la confiance que l’on place dans les uns ou en les autres pour la satisfaire.

Ce n’est pas pour rien que 64 % des électeurs de l’UMP, selon un sondage Opinionway publié entre les deux tours, sont favorables à une alliance avec le FN : c’est qu’ils savent bien, eux, qu’ils en partagent l’essentiel des objectifs et des préoccupations ; tandis que les rares cadres du parti qui osent évoquer timidement de prendre langue avec le FN, qu’ils soient ministre comme Gérard Longuet ou député comme Jean-Paul Garraud, sont immédiatement désavoués et contraints de revenir sur leurs propos. L’UMP se trouve ainsi dans la situation inédite, non seulement d’être contrainte de draguer des électeurs dont elle continue à vilipender les choix, mais aussi d’être en contradiction flagrante avec son propre électorat. Si elle veut survivre, il faudra bien qu’elle se décide à sortir de cette double ambiguïté."

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3 commentaires

  1. Différence essentielle entre la candidature Le Pen et celles de Sarkozy et Hollande.Elle n’est apparue qu’entourée de drapeaux nationaux alors que ces deux candidats du système montraient à leur tribune le drapeau bleu de l’union Européenne.Ils n’y-étaient point obligés par la loi, évidemment, ils faisaient ainsi clairement allégeance à ceux qui les manipulaient.Dans les meetings de ces deux “grands candidats” apapraissaient les mêmes drapeaux étoilés , ainsi au Trocadéro avec Sarkozy, ainsi à la Bastille pour Hollande et le phénomène s’est répété en ce jours d’investiture.Sur le parvis de l’Hotel de ville un grand drapeau européen (un drapeau occitan, un drapeau blanc-rouge de la campagne électorale) parcequ’il ne s’agissait pas là d’une foule authentique mais d’un petit rassemblement de militants socialistes, parmi lesquels, comme à l’Etoile, une bonne proportion de gens de couleur.Observer tous ces signes de moins en moins cachés nous permetde comprendre bien des choses ! Et voici notre président qui le jour même de son investiture s’envole pour Berlin, comme un clin d’oeil à certaines heures de notre histoire, pour une entrevue avec la Chancelière et lui faire allégeance ?
    Alors, certes, l’électorat UMP exprime majoritairement les mêmes idées qu’une forte majorité de Français mais l’appareil (souvenons nous aussi de Sarkozy mettant en scène en direct Mme Merkel à ses côtés avant l’annonce de sa candidature) des partis d’une même hydre n’ont pour but ultime que le “nouvel ordre mondial” des financiers et sociétés idéologiques et des puissances capables de déchaîner la guerre sous toutes ses formes contre les nations récalcitrantes.
    Nous allons voir bientôt ce qu’il en est, par quelles manipulations de haut vol on va retarder la sortie de la Grèce, s’en prendre aux pays détenteurs de richesses énergétiques comme le gaz Syrien et comment réagiront la Chine et la Russie ?

  2. Comme d’habitude, la plume de Laurent Dandrieu est précise et efficace.
    Merci !

  3. Ne pensez vous pas que ce soit aux électeurs de droite d’être plus intelligents que les “partis” et, au 2ème tour , de systématiquement se reporter, d’eux mêmes, sans besoin de consigne des “partis” sur le candidat de droite le mieux placé pour battre le candidat de gauche …………
    Dans tous les cas de figure ce n’est qu’ à ce prix que nous pourrons éviter que la gauche (et l’ immigration) puisse .
    bénéficier des 3/5 des voix au congrès et de la majorité à l’assemblée !
    Je pense que se serait la plus belle claque possible aux partis et à leurs politiciens professionnels seulement concernés par leur intérêt personnel loin de celui de la France et de celui du peuple qu’ ils sont censés représenter !

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