"« Le nombre de migrants en provenance de Gambie et des autres pays d’Afrique de l’Ouest pèse lourdement sur les perspectives de développement des pays, estime Ada Lekoetje, la coordinatrice résidente des Nations unies à Banjul. Dans certaines régions, presque tous les jeunes ont disparu. Avec l’exode, la main-d’œuvre nécessaire dans le secteur agricole vient à manquer. »
La Gambie, 2 millions d’habitants, est le plus petit pays d’Afrique continentale. Cela ne l’empêche pas d’être dans les cinq principaux pourvoyeurs de migrants du continent. Au cours des six premiers mois de cette année, 4 920 Gambiens ont atteint l’Italie, de loin le nombre le plus élevé rapporté au nombre d’habitants du pays d’origine. Ces dix dernières années, les transferts d’argent des migrants ont été multipliés par quatre pour représenter aujourd’hui 22 % du PIB gambien, selon les estimations de la Banque mondiale. A titre de comparaison, l’ensemble du secteur agricole, qui occupe 70 % de la population, représente 30 % du PIB.
Les difficultés économiques sont le principal moteur de la migration. « Mais c’est aussi une attitude », déclare la coordinatrice de l’ONU. Un point de vue partagé par les économistes et les ONG. « Dans ce pays, les migrants ont remplacé les médecins et les avocats comme modèles, regrette Omar Badjie, le directeur gambien d’ActionAid, une ONG de développement. Même les gens qui ont un bon emploi s’en vont : enseignants, soldats, policiers, fonctionnaires. Ils démissionnent et disparaissent, tout simplement. »
Ada Lekoetje estime que, pendant longtemps, les récits migratoires qui revenaient aux oreilles des Gambiens ne faisaient état que des succès. « Nous devons raconter toutes les histoires, affirme la coordinatrice de l’ONU. Parler aussi des 90 % ou plus qui tombent dans la misère une fois en Europe, ou qui n’y arrivent jamais. » […]"
estebe
ce texte est limpide, car les forces vives des pays d’émigration sont ainsi asséchées par des rêves fous.
Il faut inverser cela, aider les pays pour que les gens restent chez eux.
C’est bien mieux que d’être exploité soit par les capitalistes, soit par les associations spécialisées dans l’agit-prop ; dans les deux cas le migrants n’est qu’un prétexte.
René Clémenti
Rappelez-vous nos médias qui présentaient Merkel comme un chef d’État plein de charité, ouvrant grands son pays, ses bras et son cœur à ses frères migrants en Allemagne.
Quel mensonge!
En réalité, Merkel ne voit là que l’intérêt bien compris (de son point de vue) de l’Allemagne, à laquelle toute cette main-d’œuvre allait être bien utile (toujours de son point de vue).
Mais à plus long terme, quand les désordres qui ravagent les pays d’origine de ces migrants auront disparu (plaise au Ciel que cela vienne), les forces vives de ces pays, installées en Occident, n’y retourneront pas et leur manqueront cruellement.
Merkel et tous ceux qui font le même calcul sont loin de faire preuve de charité.
Au contraire, ce sont à proprement parler des vampires.
Jean Bidel
Bien sûr qu’il faut les aider à rester chez eux et à développer leur pays ( que la France , pays des donneurs de leçon , arrête de soutenir tous ces afro-dictateurs ! ) ; pourquoi pas , recevoir de – vrais – étudiants ici et les renvoyer systématiquement de là où ils viennent une fois formés .
Mais arrêter toute cette migration économique ( coucou le medef ) qui ne fait que déstabiliser les pays de départ et d’accueil . Ne laisser aucun espoir ( laxisme et aides sociales ) à tous ces clandestins qu’à l’usure ils pourront rester ici .
Exupéry
Effectivement, la plupart de ces “pauvres immigrants” sont de jeunes hommes dans la force de l’âge, déserteurs de leur communauté, de leur patrie. Ils préfèrent vivoter des “allocations” données par les pays d’accueil, plutôt que se retrousser les manches pour faire émerger leurs pays d’origines.
Machin
Le Monde, arbitre des élégances morales de la bien-pensance, soudain touché par la grâce ?!?
Jacques
A chaque immigrant en situation illégale, il faut proposer un contrat d’apprentissage de 2 ou 3 ans, avec engagement de retour au terme du contrat (et vrai retour), et la moitié de la prime payée à son retour au pays pour investissement dans son pays.
Et réserver les nombreuses aides au développement peu efficaces à faire fonctionner ce système.
Et bien entendu supprimer le regroupement familial.
C.B.
Pas d’accord avec “Jacques | 8 nov 2017 15:32:57”: il ne faut pas supprimer le regroupement familial, mais l’organiser dans le pays d’origine et non dans le pays d’émigration.
“Ces dix dernières années, les transferts d’argent des migrants ont été multipliés par quatre pour représenter aujourd’hui 22 % du PIB gambien, selon les estimations de la Banque mondiale.” Les “allocations” (du moins une partie) partent au pays d’origine? Mais chez nous ces sommes ne sont pas comptabilisées dans l’aide au développement, je suppose (dommage).
Alpin
L’immigration ,qui plus est massive, est source de guerre civile.
Aristote ,il y a 23 siècles !!!
http://blogdebg.over-blog.com/article-aristote-l-invasion-migratoire-guerre-civile-88426118.html
Roland
Il semble qu’il manque un élément à l’analyse que vous faites de la situation en Gambie. Le pays a été proclamé état islamique il y a quelques années. Ca n’arrange pas les conditions où peut s’exprimer la liberté créatrice de la liberté d’entreprise. Il serait intéressant de savoir si les émigrants sont musulmans ou chrétiens en majorité.