Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"La Haute Cour irlandaise, le 4 août, a décidé que l’enfant à naître avait constitutionnellement et légalement les mêmes droits que l’enfant né.
L’affaire concernait un Nigérian que les autorités voulaient expulser. L’homme, qui demandait un statut de réfugié, faisait jouer tous les recours pour rester en Irlande, et il trouva finalement l’argument qu’une Irlandaise était enceinte de ses œuvres et que l’enfant à naître avait le droit d’avoir un père. La justice lui répondit que l’enfant n’étant pas né cet enfant avait seulement le droit de naître, selon les termes de la Constitution. Mais la Haute Cour fait observer que le mot « unborn » (non-né) désignant l’être protégé par la Constitution veut dire « unborn child », enfant à naître, donc enfant : il est dépositaire de tous les droits de l’enfant.
Ce jugement, en lui-même, n’est pas de la plus haute importance (et l’on est tenté de voir surtout qu’il explique aux immigrés clandestins comment faire pour rester en Irlande…). Mais dans le contexte actuel il ne passe pas inaperçu. En effet, sous la pression internationale, le gouvernement irlandais cherche le moyen de libéraliser l’avortement, et il vient de constituer une « conférence citoyenne » pour examiner la question. Les défenseurs de la vie montent donc au créneau, et demandent de rejeter toute tentative de contester les droits constitutionnels de l’enfant à naître : pour commencer il faut abolir la loi de 2013 qui a ouvert une première brèche en permettant l’avortement en cas de « risque de suicide » de la mère."