Caroline Beyer et Aude Bariéty de Lagarde mènent l’enquête dans Le Figaro :
[…] À l’Immaculée Conception, à Pau, la venue de l’évêque de Bayonne pour tenir une conférence sur le temps scolaire a suscité l’émoi de certains. Au Caousou, établissement jésuite toulousain, la décision du directeur de ne pas autoriser une intervention de SOS homophobie en classe de cinquième a été interrogée.
« Il ne faut pas exagérer. La conférence d’un évêque est une conférence comme les autres ! Et l’on peut comprendre qu’un établissement catholique fasse venir d’autres associations que SOS homophobie ! Quelle sera la prochaine étape ? Nous interdire d’avoir un crucifix dans les salles de classe ? », s’exclame Philippe Delorme.
Le secrétaire général de l’Enseignement catholique n’hésite pas à parler de « chasse aux sorcières ».
« Certains ont une interprétation très restrictive de la loi Debré, estime-t-il. Ils considèrent que les établissements catholiques sont tenus de faire exactement comme le public en ce qui concerne les enseignements, et que le “caractère propre” relève simplement de l’aumônerie. Mais le caractère propre de chaque établissement, qui correspond à un projet enraciné dans l’Évangile, se traduit dans tous les domaines ! »
[…] En juin 2023, un rapport de la Cour des comptes sommait l’État de renforcer ses contrôles dans l’enseignement sous contrat. En avril 2024, le rapport au vitriol signé du député Insoumis Paul Vannier, dénonçant un système opaque et « hors de contrôle », enfonçait le clou. Face à ces pressions politiques et sociétales, l’État s’est exécuté. Depuis le mois de juin, des contrôles (respect du contrat avec l’État, usage des moyens alloués, suivi des programmes) ont débuté dans les établissements sous contrat, dans l’académie d’Amiens notamment. « L’objectif est de couvrir 30 % des établissements par des contrôles sur pièces et 10 % des établissements par des contrôles sur place à l’horizon 2027 », explique au Figaro le ministère de l’Éducation nationale.
En parallèle, les pressions médiatiques ont porté leurs fruits. Dans le sillon d’une enquête de Mediapart sur Stanislas, publiée en 2022, une enquête administrative de l’Inspection générale avait été diligentée dans l’établissement catholique parisien. Son rapport, rendu public en janvier dernier par le même média, avait pointé « la place des garçons et une culture de la non-mixité » pouvant favoriser « un climat propice à l’homophobie », ainsi que le « caractère obligatoire de la catéchèse ». En cette rentrée, Stan a donc revu sa copie. La catéchèse ne sera plus obligatoire. En revanche, l’heure hebdomadaire de « culture chrétienne » le sera. Dans son règlement intérieur, l’établissement rappelle en effet la convention qui le lie à l’archevêché de Paris, ainsi que sa « vocation de maison d’éducation chrétienne », qui « implique de n’être inféodée à aucune idéologie, ni à aucun parti politique ». « L’Évangile est sa seule référence fondamentale dans la mise en œuvre des principes éducatifs », peut-on lire. L’établissement devrait encore faire parler de lui, puisque l’émission « Complément d’enquête », qui sera diffusée le 10 octobre sur France 2, se penche à nouveau sur son cas.
Pour l’Immaculée Conception, le plus gros établissement scolaire privé sous contrat du Béarn, c’est un article de Libération daté de février, faisant état de la venue de l’évêque, Mgr Marc Aillet, de cours de catéchisme obligatoire ou encore de cartables bénis, qui a mis le feu aux poudres. Le 11 septembre, son directeur, Christian Espeso, s’est vu notifier une interdiction d’exercer des fonctions de direction pendant trois ans. Du jamais vu dans l’enseignement catholique. […] Reste qu’à Pau, la bronca suscitée par la suspension du directeur de l’ensemble scolaire de l’Immaculée Conception ne faiblit pas. Ce dernier va d’ailleurs déposer un recours administratif. […]
Mais de son côté, le ministère de l’Éducation nationale explique que si « les contrôles ne portent pas sur les activités directement liées au “caractère propre” (catéchèse, pastorale…) », ils peuvent toutefois « conduire les inspecteurs à s’assurer que ces activités sont organisées dans le respect de la liberté de conscience des enseignants et des élèves ». Des inspecteurs qui sont « sensibilisés au respect du “caractère propre” », affirme-t-on Rue de Grenelle. Un point de vue que ne partage pas, pour l’heure, l’enseignement catholique. « Certains inspecteurs font du zèle », glisse-t-on.
Cro-Magnon
République française pourrie (pléonasme ou redondance, au choix) !
incongru
« Certains inspecteurs font du zèle » : appelons cela par sa réalité, certains inspecteurs nous sont hostiles, laïcards, et j’en passe (bouffeurs de curés est suranné), car le zèle voudrait que l’on soit rigoriste à l’excès
PK
On retrouvera les mêmes comme kapo quand la république rouvrira les camps…
Gaudete
Voilà où on en arrive quand pendant 50 ans on accepte des profs qui viennent de nulle part et n’ont pas une once de culture catholique, honte à ces évêques qui ont accepté n’importe quoi . Quand on voit des directeurs d’établissements qui sont FM, alors il faut s’étonner de rien. J’ai honte parce que quand on m’a embauché je devais montrer patte blanche et aujourd’hui? ? ?
Vianney
Cet article est très intéressant et démontre la soumission de l’école “catholique ” à l’éducation nationale qui fait lire des livres porno aux lycéens :
“ces activités sont organisées dans le respect de la liberté de conscience des enseignants et des élèves”, sachant que dans chaque école le nombre d’élèves et enseignants catholiques sont de 1%, nous comprenons que la liberté qui prévaut et s’impose à tous est l’obligation de respecter la liberté de chacun à refuser toute référence au catholicisme au sein des écoles catholiques.
Il est urgent que les écoles catholiques soit, retirent le nom de catholique si elles souhaitent faire allégeance à l’Etat franc-maçon ou soit elles s’émancipent de l’éducation nationale et imposent leur singularité éducative, sans aucune compromission.
Australe
S’occupent ils des libertés de conscience dans les lycées publics ou du niveaux scolaires de ces lycées ?
L’enseignement sous contrat doit mieux sélectionnés ses professeurs qui sont là trop souvent pour contrôler plutôt qu’enseigner.
Le bien commun doit primer sur l’individu, il y a suffisamment de lycées pour que chaque élève trouve sa place.
ModTrebuig
La meilleure solution pour que ces établissements restent ou redeviennent catholiques c’est de devenir hors contrat.
PK
C’est exactement ce que cherche la gauche. Faire disparaître le contrat, au profit du hors-contrat. Le contrat est encore subventionné par l’État. En le faisant disparaître – quels que soient ses travers -, la gauche affaiblit l’Église en la rendant moins visible.
Tous les élèves du contrat n’iront jamais dans le hors-contrat, ne serait-ce que pour des raisons financières.
C.B.
Comment faites-vous pour que
1) les frais de scolarité soient supportables pour toutes les familles
2) l’état finance l’instruction de TOUS les enfants en RESPECTANT le libre choix des familles (ce qu’il ne fait que TRÈS PARTIELLEMENT actuellement).
Caousien
Sur le compte X de l’abbé Simon d’Artigue en réaction à l’article de Médiacités qui attaque ce lycée catholique très réputé, il y a une capture d’écran d’un commentaire de l’enseignant Chafik Benchekroun où il écrit “Cnews attire les cathos…qu’il ne faut pas confondre avec les chrétiens. Rien à voir.”
x.com/simondartigue/status/1841425914929828251
Il est à souligner que le professeur en question, déterminé à imposer sa volonté à la direction du Caousou a pu compter sur le soutien des Francs-Maçons du GODF qui ne cachent pas leur hostilité aux établissements privés catholiques dans ce document : lafraternite1798.ch/portail/images/PDF/public/Articles_Public/Laicite_/Veille_Laique/2024_Veille_Laique/2024_Veille_laique_fevrier_2024_compressed.pdf
On y jette en pâture le nom du directeur du Caousou, arrivé à la tête l’établissement postérieurement mais invisibilise celui du professeur revendicatif en poste avant son arrivée. Volonté manifeste de salir l’un et de le livrer à la vindicte et de protéger l’autre.
Le natif du Maroc qui a choisi de sévir dans un lycée privé catholique en France se consacre exclusivement en dehors de son travail d’enseignant à l’étude et à la défense de la civilisation islamique. Amazon dit d’ailleurs de lui “Chafik T.* Benchekroun est né à Fès en 1988. Professeur certifié d’histoire-géographie, auteur de nombreux articles scientifiques sur l’Islam médiéval dans des revues spécialisées, invité à de multiples colloques à travers le monde (Londres, Madrid, Jérusalem, Beyrouth, Ankara…).”
Une simple recherche sur internet renseigne sur ses publications et son fond de commerce.
Il faudrait pourtant que l’on croie qu’il est Charlie !?
On est par conséquent en droit de se demander pourquoi il a voulu travailler dans un lycée fondé par les Jésuites, marqué de nombreux signes d’appartenance à l’Eglise catholique et doté d’une chapelle où sont célébrées des messes? Entrisme gauchiste ou Taqiya? Ce qui est manifeste, c’est sa détestation des valeurs morales solidement enracinées dans la doctrine de l’Eglise défendues par le Caousou et son irrespect pour la foi catholique d’une bonne part des élèves dont il a la charge. Les exposerait-il à la propagande de SOS Homophobie et du Planning familial s’ils étaient majoritairement de confession mahométane? On peut en douter.
*à l’américaine
Garde67
La laïcité, elle-même, n’est-elle pas le problème ?
Imposée par la force publique, au début du 20° siècle, la laïcité a cherché à éradiquer la foi catholique. Des congrégations, plus que millénaires, ont été expulsées de chez elle par une République à peine sortie du berceau sanglant de la Révolution. Mais, s’apercevant que les catholiques n’avaient pas déserté les champs de bataille de la Grande Guerre et donc avaient rendu à César, ce qui lui appartenait (et ce service fut un sacrifice fut terrible) c’est vers Jeanne d’Arc qu’elle se tourna après l’armistice. L’Église, trop heureuse d’exhumer la Pucelle, la canonisa sur le champ.
On aurait pu croire la hache définitivement enterrée. Mais, non, voilà qu’à la faveur du second conflit mondial, la République et ses sbires, ressortent les couteaux. On y accuse l’Église de compromission avec Vichy et le Pape Pie XII de lâcheté vis-à-vis de l’holocauste. Ces accusations, démenties par l’histoire, n’étaient-elles pas une diversion pour cacher les turpitudes de la collaboration avec le nazisme ? L’histoire là aussi l’a démontré.
Après l’effroyable bilan de ce second conflit, la République renaissance, grâce à l’effort de tous, sombre une nouvelle fois dans la division partisane, au désespoir de l’Homme du 18 juin. Mais que voulez-vous, la division, la haine de l’autre et la violence qui en découle, sont la marque de fabrique de cette institution.
Il n’est pas étonnant que, à peine au pouvoir, la gauche mitterandienne rallume la mèche tout juste éteinte de la guerre scolaire. Ce n’est qu’après un sursaut populaire et l’immense cortège des hommes et des femmes voulant rester libre de choisir pour leurs enfants l’école la mieux appropriée, que la nationalisation de l’enseignement catholique n’a pu aboutir. Peut-on nationaliser l’école comme une usine ?
La laïcité invoquée pour justifier cela n’est pas autre chose qu’une idéologie totalitaire, cherchant à imposer l’école unique, comme au temps des soviets, le parti unique, le syndicat unique, la pensée unique.
Mais la laïcité se trouve fort dépourvue lorsque l’islam fut venu.
La laïcité, ayant fait un grand nettoyage, est incapable aujourd’hui de répondre aux besoins de beauté, de vérité, bref de transcendance. La nature, c’est bien connu et documenté, ayant horreur du vide, l’islam conquérant gagne du terrain et bouscule les codes que la République elle-même à a abattu.
La seule solution pour elle est de renouer le dialogue avec la religion catholique, sinon elle disparaitra ou se dissoudra en République Islamique. Celle-ci n’est autre que la Sixième République fantasmée par un Mélenchon et sa clique d’esclaves serviles.